C’est un invité qui pourrait faire couler beaucoup d’encre. Isaac Herzog, le président d’Israël, sera présent à Paris pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, vendredi 26 juillet. « Lors de sa visite, le président représentera l’État d’Israël à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024 et saluera la délégation israélienne au début de la compétition », indique son bureau dans un communiqué.

Ils seront 88 athlètes à représenter Israël à ces Jeux olympiques, selon le Comité olympique israélien. Plusieurs sportifs sont candidats à des médailles, comme la taekwondoïste Avishag Semberg, médaille de bronze aux JO 2020, et le gymnaste Artem Dolgopyat, médaille d’or en 2020.

La délégation israélienne doit être encadrée par des protocoles de sécurité importants en raison des tensions mondiales liées à la guerre à Gaza. « Nous sommes au milieu d’une guerre difficile et douloureuse, qui se reflète également sur la scène internationale. En ce moment, il est particulièrement important que l’État d’Israël prenne résolument sa place et apparaisse sur toutes les scènes mondiales, et en particulier sur une scène aussi importante que celle des Jeux olympiques », a déclaré Isaac Herzog.

Samedi, le député Insoumis Thomas Portes a demandé que les athlètes israéliens concourent sous bannière neutre, soit sans drapeau et sans hymne.

Deux autres cérémonies.

Isaac Herzog profitera de ce moment pour participer à la commémoration de l’attaque contre les athlètes israéliens lors des Jeux de Munich en 1972. Cette compétition avait été marquée par une prise d’otages, menée contre la délégation israélienne par un commando palestinien, au cours de laquelle onze athlètes israéliens et un policier allemand avaient été tués.

Le président d’Israël sera aussi présent à la cérémonie qui devrait être organisée par Emmanuel Macron pour les chefs d’État qui assisteront à l’ouverture des JO.

Israël s’est engagé dans une guerre contre le Hamas depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre qui a entraîné la mort de 1 195 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Depuis cette date, l’État hébreu ne cesse de bombarder la bande de Gaza. Au moins 38 983 personnes ont été tuées, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.