1936 – 2024 : les J.O., par Raphaël Jerusalmy
Rajoub a chanté les louanges de l’attentat de Munich et donné comme noms de compétitions sportives pour la jeunesse ceux des perpétrateurs de cet attentat, en exemples à suivre
La cérémonie de commémoration du massacre des athlètes israéliens lâchement assassinés par des terroristes lors des Jeux Olympiques de 1972, à Munich, aurait dû se tenir en grande pompe le 24 juillet prochain, à l’Hôtel de Ville de Paris. Elle vient d’être reportée au 6 août, déplacée vers un lieu qui sera tenu secret pour des raisons de sécurité et limitée à une poignée de personnalités. Ce n’est que la seconde commémoration officielle de cette atrocité, la première ayant eu lieu à Tokyo, lors des J.O. de 2020. Il aura donc fallu 52 ans au comité des J.O. pour marquer cette date pourtant si fatidique de l’histoire du sport mondial. Et seulement quatre ans de plus pour se dégonfler à nouveau comme des baudruches devant l’engeance terroriste.
C’est loin d’être la première fois que les J.O. sont entachés de racisme et de politique. La plus célèbre demeurant celle des J.O. de Munich de 1936 lors desquels deux athlètes juifs, Sam Stoller et Marty Glickman, furent évincés de l’équipe américaine pour éviter d’offusquer l’hôte nazi des jeux. Durant la guerre froide, une hostilité marquée caractérisa les compétitions où s’affrontèrent sportifs russes et américains, entachant l’évènement de nationalisme outré alors qu’il a pour but d’unir. Les États-Unis allèrent jusqu’à boycotter les J.O. de 1980 qui se tinrent à Moscou, suite à l’agression russe contre l’Afghanistan. Les Russes boycottant à leur tour ceux de 1984, tenus à Mexico City. Bref, conflits et situations géopolitiques s’invitent sur les stades. Mais aussi et surtout les racistes et les ennemis de la paix. Alors, qui viendra gâcher les J.O. et les Jeux Paralympiques de 2024 ?
Plus de dix mille sportifs du monde entier y participeront devant un public de 15 millions de spectateurs. 30 000 policiers et 20 000 soldats, assistés de 20 000 agents de sécurité, sont prévus pour éviter tout incident. Étrangement, le Qatar a été invité à participer au maintien de la sécurité. Plus de cent hommes armés à bord de véhicules blindés de la police qatarie se déplaceront dans les rues de Paris ! La semaine dernière, dans cette même tribune, nous avons analysé l’agenda islamiste de ce pays et ses liens étroits avec le Hamas et les Frères Musulmans. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé que des dizaines de milliers d’enquêtes préventives ont été menées résultant à l’éloignement de 3570 suspects à l’écart des évènements sportifs. Mais il n’y a pas que la menace d’actes terroristes qui pèse sur les J.O.
Le 2 juillet 2021, le Comité International Olympique a publié des clarifications concernant la Règle 50 de sa Charte olympique, qui vise principalement à interdire toute démonstration politique lors des Jeux ainsi que de cibler et insulter une ethnie ou un pays spécifique. Or voici que Jibril Rajoub, qui dirige la représentation olympique palestinienne, ne cesse de cracher son venin habituel sur Israël et le peuple juif. Rajoub a chanté les louanges de l’attentat de Munich et donné comme noms de compétitions sportives pour la jeunesse ceux des perpétrateurs de cet attentat, en exemples à suivre. Rappelons que Rajoub est lui-même un terroriste avec du sang sur les mains, détenu à plusieurs reprises et devant sa liberté à des tractations avec l’OLP. Enfin, Rajoub demande constamment le boycott d’Israël, réclamant depuis des années qu’Israël soit « désinvité » des matches et coupes de football, d’athlétisme, etc. Heureusement en vain.
Ces jours-ci, la presse arabe, iranienne, turque, s’en donne à cœur joie, caricaturant les athlètes israéliens à la façon des dessinateurs de la propagande nazie, utilisant les clichés antisémites les plus rabâchés. Les ennemis d’Israël, Rajoub en tête, violent toutes les règles avant même que les Jeux aient commencé. Un exemple flagrant d’infraction : le dessin d’un tank israélien écrasant le logo des J.O. Imaginez donc ce qu’ils feront lorsque les Jeux débuteront.
Une poignée de jeunes athlètes ayant une double nationalité et utilisant des passeports divers constituera la délégation dite palestinienne. Comment se conduiront-ils ? Respecteront-ils la Règle 50 ? Accepteront-ils d’entrer dans une compétition à laquelle participeront des sportifs israéliens ? Que feront-ils lorsqu’ils croiseront un Israélien dans le village olympique ? Même question pour les représentants de pays tels que l’Iran, la Turquie, l’Indonésie. L’hymne national israélien sera-t-il hué ? Et son drapeau bafoué par un public de haïsseurs et agitateurs dûment recruté, formé et financé à coups de pétrodollars comme l’est celui des universités. Inutile de se faire des illusions, les J.O. de 2024 font face à la même bête immonde que ceux de 1972 et 1936.
Les premiers Jeux Olympiques furent tenus aux temps de la Grèce antique, en 776 av. J.-C. Un décret de trêve olympique fut institué à la même époque. Pendant cette trêve, la cité accueillant les jeux ne pouvait être attaquée. Et, d’où qu’ils viennent, les spectateurs, sportifs et officiels ne devaient faire l’objet d’aucun acte d’agression. Une déesse du nom d’Écéchiria, personnification de l’armistice et de la cessation des hostilités, était l’égérie de cette trêve olympique. Espérons qu’elle veillera sur ceux de Paris et leur message de fraternité humaine.