En  janvier 2010, Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, exprimait sa volonté de « créer au Louvre un département consacré aux arts des chrétientés d’Orient, des empires byzantins et slaves », mais le projet s’était enlisé et c’est récemment que le Louvre a officialisé son ouverture au public en 2027.

Ce nouveau département aura pour ambition de rassembler plus de 20 000 œuvres, des origines de l’image chrétienne jusqu’au XIXe siècle, aujourd’hui dispersées dans huit départements du musée ; une riche collection appelée à être nourrie de nouvelles acquisitions.

La création du département des Arts de Byzance et des Chrétientés en Orient est l’occasion de mettre en lumière la richesse d’un carrefour de civilisations que les divisions actuelles du musée du Louvre n’abordent que partiellement.

Ses salles mettront en lumière, pour le plaisir et la compréhension renouvelés des visiteurs, les échanges, les influences et les hybridités entre des sociétés, des confessions et des expressions artistiques aux histoires continuellement imbriquées.

Marqueur de ces échanges culturels et artistiques, le département sera placé physiquement à la jonction des salles présentant les Antiquités égyptiennes, les Antiquités grecques, étrusques et romaines et les Arts de l’Islam, au sein de l’aile Denon. Bénéficiant d’une médiation et d’une scénographie renouvelée, ce nouveau département offrira au public toutes les clés historiques de cet espace géographique et culturel.

Cette création a été rendue possible par l’apport du mécénat du groupe Le Groupe CMA CGM, entreprise française présente dans plus de 160 pays, dont sa Directrice Générale Déléguée, Tanya Saadé Zeenny, a déclaré : « C’est une grande fierté pour le Groupe CMA CGM de soutenir l’un des plus beaux musées au monde pour la création d’un nouveau département de conservation. Profondément attaché à ses racines méditerranéennes, notre Groupe familial se réjouit de pouvoir ainsi faire découvrir au plus grand nombre la culture et les arts de Byzance et des Chrétientés en Orient. Nous poursuivons ainsi notre engagement en faveur de la préservation et du rayonnement du patrimoine culturel. »

Le musée du Louvre possède dans ses collections de nombreux objets liés à Israël dont l’origine est parfois ancienne. Ainsi, Félicien de Saulcy explora le « Tombeau des rois », à Jérusalem, dans les années 1860, tandis qu’en 1873 Charles Clermont-Ganneau estampait puis rapportait au Louvre les fragments de la stèle de Mesha, relatant la victoire de ce roi de Moab sur le royaume d’Israël.

Les fouilles de Tell el-Far’ah par le Père Roland de Vaux de l’École biblique et archéologique française de Jérusalem, celui-là même qui dirigea l’équipe catholique ayant travaillé sur les manuscrits de la mer Morte de Qumrân, livrèrent aussi des objets dont une partie est aujourd’hui au Louvre.

Certaines de ces reliques ont d’ailleurs causé des problèmes entre Israël et la France puisqu’en 2019, l’association cultuelle juive israélienne Hekdesh du tombeau des Rois. L’organisation a ainsi assigné en justice le musée du Louvre pour conserver un sarcophage qui serait celui de la reine Hélène d’Adiabène, daté du 1er siècle de notre ère, l’origine de ce sarcophage royal reste floue et qui fascine les spécialistes. Il a transféré au musée du Louvre après avoir été vendu à l’archéologue par le gouverneur ottoman, malgré l’opposition des Juifs de Jérusalem au XIXème siècle.

Source : Le Louvre & Israël Valley

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