RADIO J. NOTRE EMISSION HighTech. EN DIRECT A 14H45.

Bonjour Steve,

Une chronique de Dr Daniel Rouach.

Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, il est des secteurs où la coopération entre les deux pays n’a à aucun moment été interrompue: la gestion de l’eau, l’agriculture et la défense.

Fin 2023, un accord de coopération militaire entre le Maroc et Israël, portant sur l’acquisition d’un satellite de renseignement avait été signé.

En juillet 2024, les fruits de cet accord sont bien là. Ce qui rend un peu dingue l’Algérie et ses alliés.

Montant de la transaction Israël-Maroc qui a été annoncée cette semaine : $1 milliard, pour une livraison prévue dans 5 ans.

L’annonce du deal Israël-Maroc a eu un impact sur les cours du titre de IAI à la Bourse de Tel-Aviv.

IAI est aujourd’hui la principale firme aéronautique de l’État hébreu. Employant aujourd’hui près de 15 000 personnes, IAI est une entreprise détenue majoritairement par l’État d’Israël. Filiales : Elta Systems, IAI International Inc, Bedek Aviation Group, …

De quoi s’agit-il?

Le Maroc a acquis un satellite de conception israélienne dédié au renseignement. Celui-ci viendra remplacer des satellites conçus par Airbus et Thalès, respectivement en orbite depuis 2017 et 2018, et dont la mise en service arrivera à expiration dans les prochaines années.

Le satellite sera l’œuvre d’Israel Aerospace Industries (IAI), géant israélien de l’aérospatiale et de la défense dirigé par Amir Peretz.

Le président d’IAI, Amir Peretz, qui parle l’arabe marocain parfaitement, et a été Ministre de la Défense israélien, s’est récemment rendu au Maroc pour signer l’accord, resté secret jusqu’ici.

Un deuxième contrat.

L’expertise de IAI englobe des systèmes et des solutions dans des domaines aussi divers que les satellites de reconnaissance et les radars, s’étendant à tous les aspects de la commande, du contrôle, et des communications, y compris dans les sphères de l’informatique et de la cybernétique.

Ce contrat est le deuxième du genre en ordre d’importance, après l’acquisition par le Maroc d’un système de défense aérienne avancé, baptisé Barak 8, pour un montant d’un demi-milliard de dollars. «La plupart des composants du système de défense ont déjà été fournis à l’armée marocaine», souligne Calcalist.

Le fer de lance d’IAI en matière de renseignement est le satellite Ofek, qui se distingue par ses capacités avancées de surveillance, offrant une résolution d’image allant jusqu’à 0,5 mètre. En mars 2023, le groupe avait d’ailleurs réussi le lancement de la version la plus évoluée de ce système, l’Ofek-13, et ce, depuis la base aérienne de Palmachim en Israël.

Une technologie aux multiples usages.

Outre les missions de renseignement et de surveillance, la technologie israélienne devra servir dans divers secteurs tels que l’agriculture, le suivi du changement climatique et la gestion des catastrophes, contribuant ainsi à une approche plus intégrée de la sécurité nationale. Ils joueront également un rôle clé dans la lutte contre l’immigration irrégulière, la contrebande et le terrorisme.

«Le monde dans lequel nous vivons subit des menaces globales qui supposent des réponses concertées et tout aussi globales. La coopération entre le Maroc et Israël, qu’elle soit militaire ou civile, est à regarder sous cet angle. Et c’est la meilleure manière d’en percevoir tant la portée que la pertinence.

Loin de reposer sur une gestion de conflit, elle obéit à un management d’intérêts, plus que jamais partagés et communs», précise un diplomate israélien.

Partager :