Le programme « Ce qui est bon pour l’Europe l’est pour Israël » permet d’autoriser automatiquement les produits conformes aux normes et certifications européennes, ce qui va réduire les prix

 

Carrefour Israël s'engage à vendre ses produits à des prix inférieurs à ceux de ses concurrents locaux. (Autorisation)

Carrefour Israël s’engage à vendre ses produits à des prix inférieurs à ceux de ses concurrents locaux. (Autorisation)

Une commission ministérielle a entériné, jeudi, la réforme ayant pour objet de simplifier les procédures d’importation de marchandises et d’en réduire les prix in fine pour les consommateurs.

La commission ministérielle chargée de la lutte contre le coût de la vie a approuvé à l’unanimité le projet de réforme « Ce qui est bon pour l’Europe l’est pour Israël », qui va permettre aux produits importés répondant aux normes de qualité ou certifications européennes d’être automatiquement déclarées conformes aux normes israéliennes, sans besoin d’autorisations de l’Institution de normalisation d’Israël, comme c’est actuellement le cas.

La commission ministérielle contre la vie chère s’est réuni dans les bureaux du cabinet du Premier ministre, à Jérusalem, pour présenter au Premier ministre Benjamin Netanyahu le projet de loi de réforme des importations conçu pour réduire les prix pour les consommateurs, en renonçant à une certification chronophage et très onéreuse pour les importateurs.anquer du meilleur de l’info Inscription gratuite !

« Aujourd’hui, le gouvernement fait un nouveau pas vers la mise en œuvre de la réforme ‘Ce qui est bon pour l’Europe l’est pour Israël’ », a écrit le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, dans une déclaration commune.

« Lutter contre le coût élevé de la vie nous amène à revenir sur des manières de faire inopportunes, établies en Israël depuis de nombreuses années, et qui ont perpétué la forte concentration et le contrôle des monopoles sur le marché. »

Le projet de loi devrait faciliter l’importation de dizaines de produits de consommation courante, comme les couches, la lessive, le liquide vaisselle, les ordinateurs, les appareils ménagers, les téléphones portables, les téléviseurs, les appareils électro-ménagers, les cuisinières, les poussettes et les lits, les jouets, les machines à laver et les sèche-linge, mais aussi la verrerie et les céramiques.

La commission interministérielle, composé de Smotrich et du ministre de l’Économie Nir Barkat, a été créé pour lutter contre le coût élevé de la vie. Les Israéliens continuent en effet de connaitre une hausse des prix malgré l’engagement du gouvernement à réduire le coût de la vie.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de l’Économie et de l’Industrie Nir Barkat visitent le magasin Carrefour de Bet Shemesh, en Israël, le 8 mai 2024 avant son ouverture. (Autorisation)

Selon Barkat, cette réforme « va ouvrir le marché israélien à la concurrence et faire baisser les prix ».

« Les familles vont économiser chacune 500 shekels par mois et 6 000 shekels par an », a poursuivi Barkat. « Nous ouvrons le marché israélien à des dizaines de milliers de produits bon marché venus d’Europe, sans barrières, sans normes inutiles et sans contrôle des monopoles et cartels. »

Selon les chiffres publiés en août dernier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Israël a le coût de la vie le plus élevé de tous les pays membres de l’organisation.

En Israël, les prix sont de 38 % plus élevés que la moyenne des pays membres de l’OCDE, selon l’indice comparatif qui analyse les différences de niveau de prix entre pays, mesurés par les indices des prix à la consommation et les ratios entre pouvoir d’achat et taux de change.

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