En Israël, le test MOXO est un élément crucial dans le processus de diagnostic du TDAH. Il s’agit d’un outil informatisé qui mesure l’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité grâce à des tâches interactives sur un ordinateur ou une tablette.

Il y a quelques années, j’ai moi-même passé le test MOXO et je l’ai trouvé défectueux.
Les résultats dépendaient largement de ma capacité à rester concentré et à maintenir ma maîtrise de soi pendant une courte période, environ 20 minutes, sur une tâche conçue pour être particulièrement ennuyeuse.

On m’a demandé d’observer un défilé lent de cartes à jouer et de cliquer à chaque apparition d’un as. Sans aucun retour visuel sur mes actions, le test devenait de plus en plus difficile à mesure que des distractions visuelles et auditives étaient ajoutées, rendant la tâche d’autant plus laborieuse.

J’ai d’abord passé le test sans médicament, puis une seconde fois sous l’effet du Ritalin.
Ensuite, j’ai reçu un rapport avec des chiffres et des graphiques qui semblaient clairs pour mon psychiatre mais pas pour moi. J’étais perplexe quant à mes résultats et submergé d’inquiétudes concernant mon diagnostic.

Je craignais que le test ne soit biaisé par diverses variables, aussi bien sous mon contrôle qu’en dehors, qui auraient pu affecter les résultats. Si le test montrait que j’avais un TDAH, était-ce réellement dû à la façon dont mon cerveau fonctionnait, ou simplement à une mauvaise concentration pour d’autres raisons ? Qu’en serait-il si j’avais mal dormi, ou si j’étais anxieux à cause de facteurs extérieurs ?

Je craignais d’avoir inconsciemment cherché à obtenir un résultat positif pour accéder à des médicaments qui ne m’étaient pas nécessaires. Ou bien, avais-je « trop bien » réussi le test, ne représentant pas fidèlement mes difficultés d’attention ? Pire encore, si de bons résultats signifiaient que je n’avais jamais vraiment eu de problèmes d’attention ?

Malgré tout, on m’a finalement diagnostiqué un TDAH et on m’a prescrit des médicaments. Cependant, pour chaque cas similaire au mien, combien d’autres pourraient ne pas aboutir favorablement pour le candidat ?

Cette expérience m’a amené à me demander s’il était possible d’éliminer toutes ces variables dès le départ.

C’est précisément ce que fait MindTension, une startup israélienne spécialisée dans la santé. Son test utilise des capteurs d’électromyographie (EMG) pour mesurer les réponses réflexives du tronc cérébral aux signaux auditifs, éliminant ainsi les facteurs externes qui pourraient altérer le diagnostic.

J’ai eu l’opportunité de passer ce test lors d’une conférence de santé à Jérusalem.

La différence entre le test de MindTension et le MOXO était flagrante.
Assis pendant six minutes avec des écouteurs, j’ai écouté du bruit blanc ponctué de clics, tandis que les capteurs EMG mesuraient les signaux auditifs directement depuis mon cerveau.

Le neuroscientifique m’a ensuite indiqué que je souffrais probablement de TDAH. Je n’avais pas à m’inquiéter d’avoir mal agi durant le test, tout ce que j’avais à faire était de rester assis et laisser les machines collecter les informations.

Bien que MindTension ait été affectée par les récentes attaques du Hamas, la startup travaille dur pour rendre son dispositif disponible mondialement. La société se prépare actuellement à obtenir l’approbation de la FDA et à lancer des essais cliniques pour évaluer l’efficacité de son outil.

Malgré les défis, MindTension démontre que le diagnostic du TDAH peut s’améliorer considérablement dans le futur, en rendant les ressources disponibles pour ceux qui en ont réellement besoin. Leur approche prouve que parfois, la meilleure façon d’identifier un problème est d’éliminer toutes les variables inutiles.

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