De même que la chaîne israélienne N12 et le quotidien Jerusalem Post, le prestigieux journal Haaretz se fait ainsi l’écho d’un boycott marocain sur le marché du… haschisch. Au grand dam de revendeurs israéliens, certains fournisseurs du Maroc seraient sur le point de suspendre leurs livraisons de marijuana à leurs clients de l’État hébreu. Des dealers affirment ainsi qu’ils ne reprendront ce commerce que lorsque les « frères palestiniens » de Gaza ne vivront plus sous les bombes. En fait après enquête d’IsraelValley le haschisch arrive bien en Israël sans discontinuer.
Libéralisation du business.
Premier producteur mondial de résine de cannabis en 2021, selon les Nations unies, le Maroc s’intéresse, depuis des années, à la loi israélienne qui adopte une approche de plus en plus libérale en matière de consommation de haschisch à des fins récréatives. Depuis quatre ans, l’usage de la marijuana est en grande partie décriminalisé dans le pays, à condition que celle-ci ne pas soit consommée par des mineurs ou des soldats.
En 2022, avec la création d’une agence ad hoc, le Maroc autorisait quant à lui le business du cannabis pour les usages médicaux et industriels. À l’export, le haschisch suit le chemin d’autres drogues qui sont introduites, par des réseaux de contrebande, à travers les frontières sud et nord d’Israël.
Les dealers emboîtent le pas de la contestation.
Bien avant l’assaut meurtrier du Hamas sur le district sud d’Israël, le 7 octobre dernier, et la traque punitive de ses militants par Tsahal, l’armée israélienne, l’Afrique et l’État d’Israël dansaient un tango ambigu. Si 2022 était l’année du réchauffement des relations politiques, économiques et sécuritaires entre l’État hébreu et nombre de pays africains comme la Guinée, le Rwanda, le Tchad, la République démocratique du Congo ou le Soudan, la directrice générale adjointe du ministère israélien des Affaires étrangères pour l’Afrique, Sharon Bar-li, était expulsée manu militari, en février 2023, du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, notamment sous la pression présumée de l’Algérie.