EDITORIAL EXTRAITS. La France s’efforce d’empêcher une nouvelle guerre civile dans le pays du Cèdre. Cette préoccupation concerne non seulement l’avenir du Liban, mais également le fait qu’une guerre civile entraînerait un nouvel afflux massif de centaines de milliers d’immigrés sur le territoire français.

Le plan français propose un arrêt des violences des deux côtés et le retrait des forces al-Radwan, unité d’élite du Hezbollah, et des autres groupes armés à dix kilomètres de la frontière avec Israël.  Il stipule que la FINUL (Force intérimaire de l’ONU) dispose de l’entière liberté de mouvement dans la région, et que les effectifs de l’armée soient renforcés. Cependant, le Liban est ingouvernable et la faillite touche tous les secteurs du pays. Les manifestations de rue et la colère gronde par tout. La “petite Suisse” du Proche-Orient est depuis longtemps au bord de l’abîme.

Voilà plus de 24 ans que Tsahal s’était retiré de tout le territoire libanais et considère que la frontière internationale est inviolable. Israël est prêt à signer un véritable traité de paix avec le pays du Cèdre. Le peuple libanais n’est sans doute pas notre ennemi et Israël n’a pas l’intention d’envahir ce maudit pays. L’Etat juif a été le seul pays qui est venu au secours des chrétiens maronites et a payé un prix très élevé.

Le gouvernement israélien ne peut se contenter de raids ponctuels et d’élimination de certains chefs du Hezbollah. Des centaines de milliers d’Israéliens installés au Nord du pays ne peuvent plus tolérer un déluge de roquettes et des alertes quotidiennes.

Il ne peut y avoir deux poids deux mesures pour Kyriat Shemona et pour Tel-Aviv. Le gouvernement a le devoir de protéger et de défendre tous les citoyens israéliens, sans aucune discrimination. 

La fin de la conquête de la bande de Gaza s’achèvera prochainement avec le contrôle de l’axe Philadelphie à la frontière égyptienne et la ville de Rafah. Que faire après ? Sommes-nous prêts à une nouvelle guerre contre le Hezbollah ? Quelle est la stratégie ? Pour l’heure l’option diplomatique est préférable et seuls les Etats-Unis sont capables de dissuader Nasrallah et l’Iran.

Le président Biden a-t-il aujourd’hui la volonté politique ? Va-t-il envoyer des renforts et un porte-avions devant la côte libanaise ? On l’espère vivement. Mais en cas de refus, pour de multiples raisons notamment électorales, nous serions dans l’obligation de lancer une opération éclair de grande envergure contre le Hezbollah et contre toutes les infrastructures stratégiques de l’Etat libanais. Il n’y a pas une autre alternative.


1 Bien que le chef de la diplomatie, Israël Katz, approuve une médiation française limitée, en réalité, les divergences concernent directement Nétanyahou et Galant. Un bras de fer politique et personnel sur la succession à la tête du Likoud et sur les composantes du pouvoir palestinien après-guerre.

 

Freddy Eytan

Source: jcpa-lecape

Partager :