SUR RADIO J A 7H05. Bonjour Ilana,

Notre chronique : « Les Emirats et Israël, un gel des relations hightech? La guerre et son influence. Des capitaux venant des Émirats Arabes Unis pour Aleph Farms ».

Nous allons dans notre chronique parler de l’actualité Israël-Emirats dans le hightech.

HIGHTECH. INTELLIGENCE ARTIFICIELLE. Il est bon de savoir que les Emirats arabes unis ont de grandes ambitions dans le domaine de l’l’intelligence artificielle. Et les moyens financiers pour les concrétiser. Les firmes israéliennes font tout le nécessaire pour coopérer dans l’Intelligence Artificielle. Lors du salon Vivatech qui se déroule à Paris cette semaine les israéliens vont rencontrer des investisseurs des Emirats.

Selon le Forbes : « Alors que les poids lourds de l’intelligence artificielle se défient à coups d’annonces et de milliards, un nouveau venu a fait une entrée tonitruante sur la scène : les Emirats arabes unis. Sam Altman, le patron d’OpenAI, voit même dans cet Etat fédéral un idéal « terrain d’expérimentation » pour tester l’IA et définir une régulation mondiale adaptée ».

Les Émirats arabes unis comptent parmi les plus importants producteurs et exportateurs de pétrole. En 2018, ils comptent 9 800 00 habitants.  L’émirat de Dubaï s’est tourné depuis quelques années vers de nouvelles ressources telles que les nouvelles technologies.

DEFENSE.

Cette mission diplomatique est située dans l’édifice de la Bourse de Tel Aviv.

« Les Émirats arabes unis et Israël sont deux pays d’innovation, nous pouvons nous servir de cette créativité afin de travailler ensemble à un futur plus prospère et plus stable pour nos deux pays et la région », avait déclaré lors de l’inauguration l’ambassadeur émirati en Israël.

« Cet accord historique doit être étendu à d’autres pays qui cherchent la paix avec Israël », avait renchéri le président israélien Isaac Herzog.

Les Émirats et Israël avaient annoncé la normalisation de leurs relations à l’été 2020, sous l’impulsion de l’ancienne administration américaine de Donald Trump. Bahreïn, une autre monarchie du Golfe, ainsi que le Maroc et le Soudan, avait également annoncé ces derniers mois des accords de normalisation avec Israël.

SOUS PRESSION. En 2024. Les relations entre les Émirats arabes unis et Israël sont sous pression. L’accord diplomatique entre les deux pays a rapporté aux Émirats des milliards en matière de commerce mais tout peut changer. 

« Mais la trajectoire actuelle de la guerre n’augure rien de bon pour les accords ou la sécurité au Moyen-Orient », soutient Mohammed Baharon, directeur d’un centre de recherche à Dubaï.

Mohammed ben Zayed (MBZ), le tout-puissant président émirati, a été le premier dirigeant arabe à appeler Netanyahou après les attaques du Hamas, et à condamner les actes de l’organisation palestinienne.

Mieux, les Emirats arabes unis sont allés jusqu’à bloquer toute sanction commune contre Israël lors du grand sommet arabo-musulman de Riyad, en novembre 2023.

« Ce n’est pas une surprise : s’il y a bien un pays dans la région qui se tiendra le plus longtemps possible aux côtés d’Israël, ce sont les Emirats arabes unis » estime le Israel Policy Forum, à New York.

La raison principale en est l’existence de liens économiques et militaires très forts entre ces deux pays. La seconde raison est qu’il y a un passif de mauvaises relations entre les Emirats et l’Autorité palestinienne, et qu’Abou Dhabi ne soutient évidemment pas le Hamas. »

En réalité, la destruction du Hamas, émanation des Frères musulmans, dont l’islamisme constitue l’ennemi n° 1 des autocraties du Golfe, ne déplairait pas aux Emirats.

Selon l’’Institute for National Security Studies de Tel Aviv. « Les Emirats nous répètent souvent qu’il faut en finir pour de bon avec le Hamas… »

LE CAS DE ALEPH FARMS.

Aleph Farms, dont les laboratoires sont situés à Rehovot, se trouve à l’épicentre du développement d’alternatives au bœuf, au poulet, au poisson et aux produits laitiers traditionnels. La société a la particularité d’avoir des capitaux venant des Émirats arabes unis qui ont investi dans la start-up de viande cellulaire grâce aux accords d’Abraham de 2020.

Ainsi, la branche capital-risque de la société holding soutenue par l’État d’Abu Dhabi a investi dans la société israélienne – son premier partenaire basé en Israël. Aleph Farms qui a également reçu un financement de l’Autorité israélienne de l’innovation, l’organisme qui supervise les politiques technologiques du pays.

Les Émirats arabes unis souhaitent réduire leur dépendance aux importations alimentaires et la viande cultivée en laboratoire est une solution technique intéressante pour les Émirats arabes unis.

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