De toutes les pépites dues à l’innovation d’Israël, Waze fait partie des plus appréciées dans le monde.
Mais, l’application GPS Waze (maintenant détenue par Google) est au centre des débats depuis un certain temps. Certes, il s’agit d’un atout précieux pour certaines personnes. Toutefois, elle est devenue un cauchemar pour d’autres, particulièrement pour les petits villages et petites villes.
Cette application a à son actif 17 millions d’usagers en France, transformant les passages peu fréquentés et calmes en axes à fort trafic et c’est là que se posent les problèmes car les recommandations d’itinéraire de Waze ne sont pas toujours adaptées à ces flots de voitures. Christophe Mathon atteste lors de l’interview du magazine « Le Monde » : « des bus, des semi-remorques se sont déjà retrouvés coincés et ont été obligés de faire marche arrière ». Provocant ainsi « des bouchons monstres », poursuit-il. Le détournement de trafic génère son lot de désagréments : embouteillages, nuisances sonores, pollution, mais aussi des problèmes de sécurité.
L’embouteillage généré par l’application est un phénomène très fréquent connu sous le nom de « l’effet Waze ». Une étude réalisée par l’Institute of Transportation Studies, un centre de recherche établi aux États-Unis , révèle en 2018 que l’application peut générer plus d’embouteillages, notamment si les 20 % des chauffeurs considèrent ses conseils.
Plus précisément, le programme redirige de nombreux véhicules sur une route alternative, faisant d’elle une voie absolument encombrée. C’est paradoxal, mais dans ce type de configuration, au lieu de faciliter le quotidien, l’application le rend encore plus complexe.
Ce phénomène est notamment visible dans les routes secondaires qui ne sont pas conçues pour recevoir une quantité massives de véhicules.
Des communes et certains élus locaux ont tenté de contacter Waze, mais en vain. En effet, elle a préféré remettre la situation à la main des autorités locales, seules habilitées à apporter certaines modifications, qui seront pertinentes pour tous les conducteurs empruntant les routes.
Pour restaurer la paix et l’harmonie dans leurs petits villages, des municipalités ont ainsi été obligées de trouver des solutions habiles. Ainsi, des maires de petites villes ont choisi d’installer des feux de signalisation au centre-ville, d’autres transforment certaines voies en sens uniques.
D’autres mairies ont aussi décidé de limiter la vitesse à 30 km/h. De cette manière, le village sera beaucoup moins attrayant pour Waze. Bien évidemment, la solution marche, parce que le trafic diminue considérablement.
« Les effets sont visibles sur l’appli. On peut voir un marqueur orange et rouge sur cet axe au niveau de notre commune, grâce aux ralentissements et cela n’incite pas les automobilistes à s’y risquer ».
Source : Le Big Data & Israël Valley