« Le drapeau israélien sera là, et les sportifs aussi » a souligné le président français, 100 jours avant le début des jeux.
Emmanuel Macron a expliqué début avril la différence de traitement appliquée aux Jeux olympiques entre la Russie, exclue comme nation après avoir décidé de mener « une guerre d’agression » en Ukraine, et Israël, dont le drapeau sera présent, car il n’a pas été « attaquant ».
Entre la Russie et Israël, c’est « une situation très différente », a répondu sur BFMTV-RMC le président Emmanuel Macron aux députés LFI et écologistes qui ont réclamé, en vain, fin février au CIO, « d’appliquer à Israël, lors des prochains Jeux olympiques, les mêmes sanctions qu’à la Russie et au Bélarus ».
« La Russie a décidé d’une guerre d’agression qui dure depuis de 2 ans », a rappelé Macron.
« Israël a été victime d’une attaque terroriste, c’est donc exactement le contraire. Il ne faut pas mettre ces situations en système d’équivalence. Israël répond à cette attaque terroriste en luttant contre le Hamas, groupe terroriste qui l’a attaqué le 7 octobre. Après, Israël aujourd’hui, en effet, à Gaza, dans la réponse à cette attaque terroriste et à cause de ce fait originel du Hamas, aujourd’hui, par ces bombardements, tue des civils. C’est pour ça que nous demandons une trêve conduisant à un cessez-le-feu et donc un cessez-le-feu humanitaire. Mais c’est une situation très différente. »
« On peut être en désaccord avec Israël sur les modalités d’apporter la réponse et de se protéger, mais on ne peut pas dire qu’Israël est un attaquant et donc la distinction est très claire », a-t-il souligné.
« C’est pourquoi le drapeau israélien sera là. Les sportifs seront là et j’espère aussi qu’ils seront des vecteurs de paix parce qu’ils auront à mener des compétitions avec beaucoup d’acteurs de la région », a ajouté le président français.
« Je ne désespère pas qu’on puisse arriver à cesser le feu et j’espère que les négociations en cours vont nous nous y conduire », a souligné Macron.
Le CIO s’efforce de rester totalement à l’écart de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas et se retranche derrière sa propre mise en pratique de la « solution à deux Etats », puisque les comités nationaux olympiques (CNO) israélien et palestinien coexistent depuis 1995, un legs du processus de paix d’Oslo.
En revanche, la décision du CIO de bannir la Russie comme Etat mais de permettre aux athlètes russes de participer sous bannière neutre, est « proportionnée et juste » car Moscou « a décidé d’une guerre d’agression qui dure depuis plus de deux ans », a encore rappelé M. Macron.
Times of Israel