L’équipe d’ISRAELVALLEY, après une longue réflexion, lance une série (20 articles) : « Kibboutz et Innovation ». 250 kibboutz existent en Israël. Ils rassemblent 125 000 personnes, soit environ 2% de la population juive d’Israël.

Les kibboutz ont changé, ils sont de plus en plus nombreux à faire maintenant partie de la sphère privée.

Des entreprises s’y sont créées, notamment dans le secteur technologique . Grâce à nos contacts exceptionnels nous allons réaliser un voyage hightech dans les kibboutz.

ARTICLE N°2. Kibboutz, la génération 2.0 ( Copyrights. Nathalie Hamou/ Les Echos)

Associés à l’ADN de l’Etat hébreu, ces ex-villages collectifs ont surmonté leurs problèmes financiers en renonçant à une partie de leurs valeurs. Ils aspirent désormais à devenir des pôles d’innovation pour attirer des jeunes talents.

Petite bouffée de fierté et d’espoir… ou gros accès de mélancolie ? Dans les jours qui viennent, les membres du kibboutz Nir Am, situé au sud d’Israël, en bordure de la bande de Gaza, seront, à n’en point douter, en pleine confusion des sentiments. Un espace de co-working, composé de panneaux de verre et de bois, où trône une table de billard géante, censé accueillir rapidement une quinzaine de start-up, doit en effet être inauguré. Et ce, en lieu et place de l’ancienne salle à manger commune, dont seul le carrelage d’origine est clairement reconnaissable.

Tout un symbole pour cet ancien village collectif de 160 âmes, qui a vu le jour en 1943 et opté pour la privatisation à partir de 2002, comme la plupart de ses semblables. « Il s’agit du premier ‘co-working space’ du genre de la région », assure Yair Menah, chargé du développement économique de Nir Am, dont l’initiative architecturale devrait être adoptée par sept autres kibboutz, tous désireux de recycler leurs parties communes, réfectoires ou des maisons d’enfants devenues obsolètes. « Pour nous, c’est surtout un pari stratégique », pointe le responsable.

LE PLUS. Guerre entre le Hamas et Israël : qu’est-ce qu’un kibboutz ? Les kibboutz, lieux où des Israéliens vivent en communauté, ont été pris pour cibles par le Hamas.

Plus de 100 personnes ont été tuées dans le kibboutz de Be’eri, situé dans le sud d’Israël, non loin de la bande de Gaza. Un commando du Hamas s’y est introduit samedi 7 octobre lors de son attaque sur le territoire israélien. L’armée de l’État hébreu a également évoqué un « massacre » dans un autre kibboutz, celui de Kfar Aza. Qu’est-ce qu’un kibboutz ? D’où cela vient-il ? Combien d’Israéliens y vivent ? Quelle est leur activité ? Franceinfo fait le point.

Le premier kibboutz a été créé il y a plus d’un siècle, en 1909, bien avant la création de l’État d’Israël en 1948. Des juifs du mouvement sioniste venus d’Europe de l’Est se sont installés sur le territoire de la Palestine, alors territoire de l’Empire Ottoman. À partir de 1948, des kibboutz à vocation agricole s’installent sur tout le territoire du jeune État d’Israël.

Derrière les kibboutz se trouve une idée socialiste et laïque. Il n’y a pas de propriété privée, tout est mis en commun, notamment les outils agricoles ou les machines.

Le kibboutz est une idée de gauche, comme Israël l’était jusqu’en 1977. En effet, jusqu’à cette date, tous les Premiers ministres étaient de gauche.

Environ 125 000 personnes y vivent.

Il y a environ 250 kibboutz dans tout le pays, mais ils rassemblent moins de monde qu’autrefois. Actuellement 125 000 personnes y vivent, soit environ 2% de la population juive d’Israël. Les kibboutz ont changé, ils sont de plus en plus nombreux à faire maintenant partie de la sphère privée. Des entreprises s’y sont créées, notamment dans le secteur technologique avec un but lucratif. La société israélienne est aujourd’hui bien plus libérale sur le plan économique. Les services qui étaient gratuits autrefois deviennent payants, comme la santé, les repas ou encore l’éducation. Il y a même une vingtaine de kibboutz religieux, alors qu’à l’origine ils étaient de tradition laïque.

La plupart du temps, les kibboutz sont entourés de clôtures, de barrières. Ils sont équipés d’abris blindés où les habitants peuvent se réfugier.

 

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