Les xénogreffes, avenir de la transplantation d’organes ?
LE PLUS. La xénogreffe (ou xénotransplantation) est la transplantation d’un greffon (organe par exemple) où le donneur est d’une espèce biologique différente de celle du receveur. Elle s’oppose ainsi à l’allogreffe où le greffon vient de la même espèce que le receveur.
Le porc est l’un des meilleurs animaux donneurs d’organes pour l’humain, en raison notamment de sa disponibilité et de la taille de ses organes.
Cette technique est encore expérimentale pour les organes et les cellules. Elle est appelée à se développer en raison de la pénurie d’organes humains pour les allogreffes. Elle est en concurrence avec d’autres voies de recherche qui sont la substitution mécanique des organes défaillants (« cœur artificiel ») et les cellules souches.
La transplantation est largement utilisée pour de nombreuses maladies mais elle est limitée par le nombre de donneurs. Avec une taille croissance des listes d’attentes de dons qui dépasse celles du nombre de greffes réalisées, la pénurie d’organes s’aggrave. Eurotransplant, l’organisme qui s’occupe du procurement et l’allocation d’organes dans 8 pays européens, en 2021, a permis plus de 5000 greffes. Pourtant il reste plus de 10000 personnes sur leur liste d’attente. L’OMS affirme en 2005 à la suite du Xenotransplantation Consultation Advisory: “Transplantation is the treatment of choice for many serious diseases but it is severely restricted by the shortage of available human organs, tissues and cells. xenotransplantation offers a potential solution.”