Lettres à Israël : de Chateaubriand à Kessel et Bernard-Henri Lévy.
François Heilbronn est professeur associé à Sciences Po et vice-président du mémorial de la Shoah. Pour le JDD, il revient sur l’ouvrage de Bernard-Henri Lévy, « Solitude d’Israël », et livre une chronique riche en histoire et en émotions.
Il existe depuis toujours des grands textes sur le destin singulier de la Terre d’Israël et de son peuple fier. Tant de textes évoquent cet État souverain du Royaume d’Israël puis de Judée pendant 1000 ans, asservi ensuite par plusieurs puissances coloniales des Assyriens, des Perses, des Grecs, des Romains, des Byzantins, des Arabes, des Mamelouks, des Croisés, des Turcs puis des Britanniques mais avec toujours une présence juive continue sur sa terre ancestrale.
Tant de textes évoquent sa renaissance miraculeuse. Ce « petit peuple » éternel est ainsi décrit par Chateaubriand depuis Jérusalem en 1807 « Tandis que la nouvelle Jérusalem sort ainsi du désert brillante de clarté, jetez les yeux entre la montagne de Sion et le Temple, voyez cet autre petit peuple qui vit séparé du reste des habitants de la cité… Ce qu’il faisait il y a cinq mille ans, ce peuple le fait encore. Il a assisté dix-sept fois à la ruine de Jérusalem, et rien ne peut le décourager, rien ne peut l’empêcher de tourner ses regards vers Sion ».
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