Des milliers de Jordaniens se sont rassemblés jeudi, pour le cinquième jour consécutif, devant l’ambassade d’Israël à Amman appelant à mettre fin au traité de paix avec l’État hébreu datant de 1994 normalisant les relations entre les deux pays, et à fermer son ambassade. Largement impopulaire, ce traité de paix est considéré par de nombreux Jordaniens, pour beaucoup d’origine palestinienne, comme une trahison envers les droits des Palestiniens.

« Ils disent que le Hamas est terroriste. Toute la Jordanie est le Hamas », « Pas d’ambassade sioniste sur le territoire jordanien », pouvait-on entendre scander les manifestants au milieu des drapeaux palestiniens. « Amman-Gaza, un seul destin », pouvait-on encore lire sur les affiches brandies par la foule tandis que d’autres représentaient le porte-parole masqué de la branche armée du Hamas, Abu Obaida.

Les autorités jordaniennes avaient renforcé la sécurité autour de l’ambassade et le rassemblement s’est déroulé sans heurts malgré la venue de milliers de personnes. Les manifestations du début de semaine ont toutefois été bien moins calmes, les manifestants ayant tenté de prendre l’ambassade d’assaut, contraignant la police anti-émeute à tirer des gaz lacrymogènes et jouer de la matraque.

Des centaines d’entre eux rassemblés jeudi ont défié les ordres de dispersion de la police et se sont assis dans les rues avec l’intention d’y rester jusqu’à la première prière du vendredi. Les autorités jordaniennes ont déclaré que les manifestations pacifiques étaient autorisées, mais qu’elles ne toléreraient aucune tentative d’exploiter la colère contre Israël pour semer le désordre, ni aucune tentative d’atteindre une zone frontalière avec la Cisjordanie ou Israël.

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