Isolée depuis le 7 octobre, Bethléem subit les prémices d’une crise économique. Les harangues des marchands comblent le vide laissé par l’absence des passants. Nous sommes samedi dans la ville de naissance du Christ. Les ruelles du souk devraient grouiller de vie et de gens venus faire leurs emplettes. Mais depuis le 7 octobre la ville s’est comme repliée sur elle-même.

Je vends deux fois moins de viande que d’habitude, soupire Hamdi, 57 ans, un des bouchers du marché. D’une part parce que les habitants de Jérusalem et des villages alentour ne viennent plus, et d’autre part parce que les gens ont moins d’argent. »

Bethléem vit sous cloche : dès le début de la guerre, les principaux points d’entrée de la ville ont été fermés par l’armée israélienne. Si la mesure est habituelle lors de période de tensions, elle reste ponctuelle. Or cela fait un mois et demi que seule une entrée est ouverte aux voitures, à l’extrémité sud de la ville, sous la surveillance de soldats qui mettent les passants en joue. Deux bus aux horaires irréguliers font la navette depuis Jérusalem. Se déplacer et acheminer les produits d’une ville à une autre relève du parcours du combattant.

ECONOMIE ET TOURISME AVANT LE 7 OCTOBRE. « Le tourisme joue un rôle capital dans le développement de l’économie locale. Plus de 20 % de la main-d’œuvre est employée dans le secteur du tourisme ». « La ville compte 14 églises et 7 mosquées qui attirent des touristes de tous les pays en raison de son importance historique religieuse ». « Tous les touristes à Bethléem arrivent d’Israël via l’un des points de contrôle qui mènent à la ville et aux villages environnants ». 55 hôtels peuvent accueillir les visiteurs à Bethléem.

« Les activités industrielles produisant des objets d’art orientaux, les carrières de pierre, le béton et le textile, en plus des activités commerciales, jouent un rôle majeur dans le développement de l’économie locale ».

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