C’est aux États-Unis (les israéliens sont également impliqués) que s’est développé le « New Space », avec l’émergence de startups innovantes soutenues par des millionnaires du numérique qui n’hésitent plus à investir massivement dans ce nouvel accès à l’espace à prix réduit.
Car le numérique passe aujourd’hui par l’espace. Géopositionnement, synchronisation des réseaux, télécommunications, internet planétaire, ces nouveaux marchés s’ouvrent à qui veut les prendre, et la compétition est féroce.
Aujourd’hui, l’Europe tente de reconquérir ce terrain. Certes, les entreprises américaines et israéliennes ont plus de facilité à lever d’énormes sommes, mais elles dépensent aussi beaucoup dans ce processus, avec une efficacité, in fine, qui n’est pas drastiquement supérieure à la démarche européenne, qui mise plus sur la sobriété et l’efficacité.
Une chose est sûre, le secteur des jeunes entreprises positionnées sur le spatial (que ce soit en termes de technologies innovantes ou de services utilisant des données spatiales) est en plein essor en France et en Israël. Aujourd’hui, c’est plusieurs jeunes pousses par mois qui voient le jour, et ce rythme s’accélère chaque année.
Et bien sûr, cette évolution croissante ne va pas sans provoquer des inquiétudes légitimes. Quid du cadre législatif dans lequel se développe cette nouvelle économie ? En orbite basse, un satellite ne reste jamais au-dessus d’un même territoire mais circule librement autour du monde. Ce survol d’un nombre de plus en plus grand d’yeux et de détecteurs privés au-dessus de territoires étrangers ne va pas sans poser un certain nombre de problèmes stratégiques et géopolitiques.
Article adapté de ww.polytechnique-insights.com
Exotrail. Copyrights photo