Discrétion absolue sur le fait que les États-Unis ont procédé à de très nombreuses livraisons d’armes à Israël.

Par |2024-03-08T07:48:17+01:008 Mar 2024|Catégories : DEFENSE|

Washington multiplie les livraisons d’armements à Israël en toute discrétion

Depuis le début de l’offensive israélienne, les États-Unis ont procédé à plus de 100 livraisons d’armes à leurs alliés israéliens, malgré les inquiétudes croissantes sur les tactiques militaires employées à Gaza, souligne le “Washington Post”.

Les États-Unis ont discrètement approuvé l’envoi de “plus de 100 cargaisons d’armes à Israël depuis le début de la guerre à Gaza, équivalant à des milliers de munitions à guidage de précision, de bombes de petit diamètre, de bombes antibunkers et d’armes légères”, rapporte le Washington Post.

Comme le souligne le quotidien de la capitale fédérale américaine, il s’agit d’une “implication massive de Washington dans un conflit qui dure depuis cinq mois”, alors même que les hauts responsables et élus américains sont de plus en plus réservés sur les tactiques militaires israéliennes employées à Gaza.

Pouvoirs d’urgence et transferts discrets

Le Washington Post rappelle que seules “deux importantes ventes militaires à Israël ont été rendues publiques” depuis le début du conflit : une première d’un montant de 106 millions de dollars concernant des obus de chars, et une seconde d’un montant de 147,5 millions de dollars concernant des composants nécessaires à la fabrication d’obus de 155 mm.

Ces deux ventes, datant de la fin de l’année 2023, avaient suscité des interrogations car, dans les deux cas, l’administration Biden avait invoqué “des pouvoirs d’urgence” et contourné l’obligation de consultation du Congrès, en vertu de la loi sur le contrôle des exportations d’armes, rappelle le journal.

Mais en ce qui concerne les 100 autres transactions, désignées dans le jargon administratif américain comme des Foreign Military Sales (FMS, ventes militaires à l’étranger), ces transferts d’armes n’excédant pas un certain montant, ils ont tous été traités dans la plus grande discrétion.

Comme le souligne dans les colonnes du quotidien américain Jeremy Konyndyk, ancien haut responsable de l’administration Biden et actuel président de l’ONG Refugees International, “cela correspond à un nombre très élevé de ventes sur une période assez courte, ce qui suggère fortement que la campagne militaire israélienne ne pourrait pas se maintenir sans ce niveau de soutien américain”.

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