Ces dernières semaines, le marche israélien est à nouveau confronté à une vague d’augmentation des prix. Plusieurs sociétés ont annoncé une hausse de leurs tarifs, parmi elles Strauss, Osem, Unilever, Schestowitz, Wissotzky, Sugat, Yahin, Dr Fisher et d’autres.
Le ministre de l’Economie, Nir Barkat, proteste contre ces hausses qui peuvent aller jusqu’à 25% en pleine période de guerre. Il a écrit à ces différentes compagnies pour leur poser un ultimatum: soit elles renoncent à leur augmentation des prix dans les 72 heures, soit elles seront inscrites dans une ”liste noire” présentée aux consommateurs avec toutes les explications nécessaires pour que ces derniers puissent faire leur choix en toute connaissance de cause. Une sorte de ”shaming” qui est censé dissuader ces géants de la consommation de pratiquer une politique d’augmentation des prix en période de guerre.
Dans sa lettre le ministre Barkat explique pourquoi il utilise cette méthode: ”Hélas, les lois qui sont en cours d’adoption pour l’ouverture du marché et la mise en oeuvre du principe ‘ce qui est bon pour l’Europe est bon pour Israël’ ont été freinées par la guerre. En outre, je n’ai pas l’autorité de préposé à la concurrence qui pourrait, à mon sens, stopper cette hausse des prix qui intervient, étonnamment, ”simultanément””. Rappelons que Barkat cherche depuis plusieurs mois à limoger la directrice de l’Autorité de la concurrence mais se heurte à des résistances et différents obstacles administratifs et juridiques. Toutes les démarches qu’il a souhaité entreprendre pour limiter les monopoles ont été pour l’instant des coups d’épées dans l’eau puisque le Trésor s’est dressé contre ces mesures.