Le ministre canadien du Développement international a annoncé samedi la suspension temporaire de l’aide de son pays à l’UNRWA (l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens), suivie peu après par une annonce similaire de l’Australie. Cette décision intervient après que les États-Unis ont également suspendu leur soutien à l’agence, en réponse à l’implication de 12 employés de l’UNRWA dans le massacre du 7 octobre.

« Le Canada a temporairement suspendu tout financement supplémentaire à l’UNRWA pendant que l’agence mène une enquête approfondie », a indiqué un Ministre Canadien, ajoutant qu’il attend de l’agence une action immédiate contre les individus impliqués, si les accusations s’avèrent exactes. Le ministre canadien a également fait part de ses préoccupations directement au commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, affirmant que le Canada prend ces allégations très au sérieux et reste en contact étroit avec l’agence et d’autres donateurs. Il a réitéré l’engagement du Canada envers la crise humanitaire à Gaza et l’importance de continuer à fournir une aide essentielle tout en respectant le droit humanitaire international.

De son côté, la ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a exprimé sa profonde inquiétude concernant les allégations d’implication du personnel de l’UNRWA dans les attaques terroristes du 7 octobre. Elle a, elle aussi, annoncé la suspension temporaire de la distribution de financement récemment promis par l’Australie, en attendant une réponse claire et rapide de l’agence.

(AP Photo/Bilal Hussein
Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA

Hier, le Département d’État américain a également annoncé la suspension temporaire de son financement à l’UNRWA, en attendant un examen des allégations et des mesures prises par les Nations Unies. Le porte-parole Matthew Miller a souligné que cette suspension permettrait d’évaluer la situation et les réponses apportées.

L’UNRWA a réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête sur l’implication de certains de ses employés dans le massacre et la résiliation immédiate de leurs contrats. Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a déclaré que cette décision visait à « protéger la capacité de l’agence à fournir une aide humanitaire et à répondre efficacement à cette situation critique. »

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