Quarante pays réunis au sein d’une alliance coordonnée par les États-Unis se sont engagés à ne plus payer de rançon aux cybercriminels. L’information a été donnée par un haut fonctionnaire de la Maison Blanche, et rapportée le jour même par Reuters. L’idée ? Ralentir le cercle vicieux qui alimente la croissance des rançongiciels depuis quelques années en coupant les vivres des pirates informatiques.

Un serment historique contre les ransomwares

Ce serment a été adopté dans le cadre de l’International Counter Ransomware, une initiative visant à lutter contre les ransomwares, dont les travaux ont débuté au début de l’année. Ce groupe de travail réunit 40 nations parmi lesquelles le Brésil, le Canada, la Colombie, le Japon, l’Israël, les Emirats Arabes Unis ou encore le Nigeria, ainsi que l’ensemble des pays composants l’UE.

Il est dirigé par les Etats-Unis, dont on comprend aisément l’implication puisqu’il est de loin le pays plus touché : par 46% des attaques de ransomware mondiales recensées. Les hackers cryptent les systèmes d’une organisation et exigent le paiement d’une rançon pour les déverrouiller, ou s’emparent d’informations confidentielles ou privées pour extorquer des fonds.

Une coopération mondiale contre le financement criminel

Face à ces ransomwares, qui continuent de constituer la principale menace de la cybercriminalité européenne et internationale, les états renforcent uns par uns leur cybersécurité. Mais « tant qu’il y aura de l’argent pour les criminels qui utilisent des ransomwares, le problème continuera de s’aggraver« , a résumé Anne Neuberger, conseillère adjointe à la sécurité nationale dans l’administration Biden. D’où la promesse de refuser de payer.

Autre projet destiné à mettre fin au financement des activités criminelles : les états qui participent à l’initiative partageront entre eux les éléments qu’ils possèdent concernant les comptes de paiement des rançons. Israël et les Émirats arabes unis ont prévu de développer conjointement une plateforme d’échange d’informations, tandis que la Lituanie créera la sienne.

L’IA pour tracer les fonds illicites.

Les pays partenaires auront accès à une « liste noire » qui comprendra des informations sur les portefeuilles numériques utilisés pour transférer les paiements de ransomware. Des technologies d’intelligence artificielle seront utilisée pour analyser la blockchain en vue d’identifier les fonds illicites, rapporte Reuters.

ISRAELVALLEY ET USINE DIGITALE.

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