« Les plaintes pénales seront examinées selon la procédure habituelle », a indiqué le Ministère public suisse, ajoutant qu’il contacterait le ministère suisse des Affaires étrangères pour examiner la question de l’immunité de l’individu concerné. Le Ministère public suisse n’a pas voulu divulguer de détails sur l’identité de l’auteur des plaintes. Les porte-paroles du gouvernement israélien et du ministère des Affaires étrangères n’ont pas immédiatement répondu aux demandes d’explication. Mais il faut croire que l’affaire n’engage pas qu’une partie plaignante. En effet, la justice suisse a été appelée à statuer sur plusieurs plaintes déposées au niveau de plusieurs contés.
Soutien à Pretoria.
On signalera aussi que le Mexique et le Chili se sont joints aux appels de plus en plus nombreux exhortant la Cour pénale internationale (CPI) à mener une enquête sur d’éventuels crimes de guerre commis lors de l’agression israélienne en cours dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre. Le ministère mexicain des Affaires étrangères a déclaré que cette recommandation était motivée par « l’inquiétude croissante suscitée par la récente escalade de la violence, en particulier contre des cibles civiles, et par la poursuite de la commission présumée de crimes relevant de la compétence de la Cour, en particulier depuis le 7 octobre 2023 ».
Parallèlement, lors d’une conférence de presse à Santiago du Chili, Alberto van Klaveren, ministre chilien des Affaires étrangères, a exprimé le soutien de son pays à une « enquête sur tout crime de guerre possible ». Le 17 novembre dernier, la CPI a annoncé qu’elle avait reçu des demandes de cinq pays pour enquêter sur des crimes de guerre commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie. Karim Khan, procureur de la CPI, a confirmé avoir reçu des demandes de l’Afrique du Sud, du Bangladesh, de la Bolivie, des Comores et de Djibouti pour enquêter sur la situation dans les territoires palestiniens.