La suprématie de Boeing sur Airbus en Israël n’est pas affectée par l’incident de Alaska Airlines.

Par |2024-01-13T08:50:01+01:0013 Jan 2024|Catégories : EDITORIAL|

Trop tôt pour le dire? La suprématie de Boeing sur Airbus en Israël n’est pas affectée par l’incident assez grave et spectaculaire de Alaska Airlines.

ALASKA AIRLINES. Les faits : « Le décrochage d’une porte lors du vol 1282 de la compagnie Alaska Airlines, la semaine dernière, a entraîné le maintien au sol de dizaines d’avions 737 MAX 9 du constructeur américain.

Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu mardi une «erreur» après l’incident du décrochage d’une porte lors d’un vol de la compagnie Alaska Airlines, qui a entraîné le maintien au sol de dizaines d’avions 737 MAX 9 du constructeur américain. «Nous allons aborder (ce dossier) en commençant par reconnaître notre erreur», a déclaré le dirigeant lors d’une réunion dans l’usine du groupe à Renton (État du Washington), selon des citations transmises par une porte-parole de Boeing »

Dave Calhoun a promis de traiter la question «en toute transparence, à chaque étape du processus». Il a dit s’en remettre à l’autorité américaine de régulation de l’aviation civile (FAA), «pour s’assurer que tous les avions autorisés à voler soient sûrs et faire en sorte que cet événement ne se reproduise jamais». «Tous les détails sont importants», a-t-il insisté, affirmant avoir été marqué par les images du vol d’Alaska Airlines, qui a dû faire demi-tour, vendredi, après l’arrachage d’une porte. Le patron de l’avionneur n’a pas précisé ce qu’il entendait par «erreur».

BOEING EN ISRAËL. Boeing s’est construit un monopole de fait en Israël alors que partout dans le monde sa position s’effrite. Les achats d’avions Boeing par El Al sont quasi-permanents. Au fil du temps, les industriels israéliens ont assisté sans broncher au décollage industriel extraordinaire de Airbus qui a supplanté Boeing (sauf en Israël) comme leader mondial de l’aéronautique. Jusqu’en 2010, Boeing caracolait en tête des commandes et des livraisons tandis qu’Airbus s’employait à agrandir sa gamme d’appareils. Malgré des déboires lire ci-dessous) Boeing reste l’avionneur exclusif d’Israël.

LES ECHOS. « Boeing, avionneur déboulonné. L’enquête se poursuit après l’incident qui a touché un avion d’Alaska Airlines : il s’agit de chercher des boulons égarés ou mal vissés ! Airbus n’a pas le coeur à se frotter les mains mais le constructeur européen maintient son avance.

Par Dominique Seux.

Le cours de l’action Boeing continuait de reculer à New York (dans un marché baissier), après une première chute de 8 % la veille : c’est un effet rebond et logique des suites de l’incident qui, vendredi dernier, a vu le panneau d’une porte d’un B 737-9 brusquement se détacher à 5.000 mètres d’altitude – sans victimes. De quelles suites parle-t-on ? Plusieurs compagnies ont découvert ces dernières heures des boulons identiques mal serrés…

Cinq ans après les crashes de deux 737 Max 9 en Indonésie et en Ethiopie qui avaient causé la mort de 346 personnes, c’est la preuve de failles du contrôle qualité qu’exerce l’avionneur américain sur les pièces que lui fournissent ses sous-traitants. C’est la raison pour laquelle le patron de Ryanair demande solennellement ce mardi à Boeing de les améliorer « considérablement » – avec la même demande pour Airbus. C’est bien le moins ».

ARCHIVES ISRAELVALLEY. LE PLUS.

La stratégie anti-Airbus de Boeing se renforce en Israël. Le président de Boeing Global, Brendan Nelson, dans l’Etat Hébreu.

C’est une constante. Et les américains en sont fiers… Les leaders de Boeing font tout pour écarter Airbus en Israël. Le groupe européen, malgré des efforts réels, n’a jamais eu de grosses commandes de EL AL en Israël. Quelques groupes israéliens du secteur de l’aéronautique fournissent des pièces détachées à Airbus.

Selon i24NEWS : « Benjamin Netanyahou a rencontré ce jeudi le vice-président senior de Boeing et président de Boeing Global, Brendan Nelson, ainsi que le président de Boeing Israel, Ido Nehushtan.

Lors de cette réunion, de futures collaborations entre le constructeur aéronautique américain et l’industrie israélienne pour le développement de technologies avancées ont été évoquées. Il a également été question de l’augmentation des investissements du constructeur en Israël et des possibilités de transactions avec le pays.

SELON ISRAELVALLEY.

AIRBUS. Le saviez-vous? La meilleure manière de mesurer l’influence incroyable du lobby américain en Israël est d’étudier la relation de Boeing avec Israël. Le Groupe Boeing, aidé par l’Ambassade américaine à Jérusalem et des lobbyistes de premier plan, fait tout pour ne pas laisser le Groupe Européen Airbus à la conquête du marché israélien. La livraison d’un Airbus A321neo à la compagnie israélienne Arkia en juin 2019 a été une exception.

Boeing s’est construit un monopole de fait en Israël alors que partout dans le monde sa position s’effrite. Les achats d’avions Boeing par El Al sont quasi-permanents. Au fil du temps, les industriels israéliens ont assisté sans broncher au décollage industriel extraordinaire de Airbus qui a supplanté Boeing (sauf en Israël) comme leader mondial de l’aéronautique. Jusqu’en 2010, Boeing caracolait en tête des commandes et des livraisons tandis qu’Airbus s’employait à agrandir sa gamme d’appareils.

Ayant su innover plus précocement que Boeing, Airbus fait désormais la course en tête sur les moyen-courriers et concurrence l’américain sur son créneau historique des gros-porteurs. Un dirigeant de Airbus : « Il y a cinquante ans, Airbus était une société qui faisait marrer Boeing. Pour eux, un groupe fondé par la France et l’Allemagne, ce n’était pas sérieux ». Les israéliens avaient adopté cette attitude.

Depuis 20 ans, à aucun prix Boeing n’est prêt à laisser la moindre miette du marché israélien aux concurrents. Les dirigeants de Boeing avaient demandé, lorsque l’Ex-Secrétaire d’Etat Madeleine Albright était en activité, de soutenir leur action en Israël. Les déclarations sans équivoque des Américains avaient contribué à faire reculer le Premier Ministre israélien dans sa volonté initiale de « laisser les forces du marché jouer ».

Lorsque enfin, en décembre 1999, El Al avait signé un accord (remis en cause plus tard) pour l’achat d’avions Airbus pour un montant de 350 millions de dollars, les Américains avaient tout fait pour stopper l’avance de « l’ennemi ».

Le combat Airbus-Boeing est bien l’illustration d’une lutte serrée entre deux univers industriels qui ne se ménagent pas un instant. Au-delà de l’histoire d’un combat économique, celui-ci illustre l’importance du concept « d’inféodation technologique » utilisé par Boeing.

Une bonne nouvelle cependant pour Airbus. Le nouvel actionnaire de la compagnie aérienne Israir envisage de remplacer ses Airbus A320 et ATR par une famille unique, celle des Airbus A220.

Basée à l’aéroport de Tel Aviv-Ben Gurion et désormais aux mains du groupe BGI Investments de Rami Levy, la compagnie israélienne pense toujours à moderniser sa flotte, comptant actuellement quatre A320 de 180 sièges, d’une moyenne d’âge de 10 ans.

Il y a quatre ans la société Airbus avait annoncé son intention d’ouvrir un centre de recherche en Israël. Ce centre est consacré à des recherches sur la cybernétique et l’intelligence artificielle, domaines où Israël est également à la pointe mondiale.

Cette annonce avait été faite à Innovatech à Paris par François Auque, qui présidait alors Airbus Ventures, le comité des investissements du fonds de capital-risque doté de 150 millions d’euros par Airbus. Son objectif est de » repérer les start-ups les plus innovantes ».

LE PLUS. I24NEWS. A l’occasion d’une visite en février dernier en Israël du PDG de Boeing, Ted Colbert, la compagnie avait déjà fait part de l’accroissement de sa coopération avec Tsahal.

Ted Colbert avait annoncé que la société fournirait à Israël quatre pétroliers KC-46 avec une option pour quatre de plus, ainsi que 25 nouveaux avions de combat sophistiqués F-15 IA avec une option pour 25 appareils supplémentaires.

Cet avion, qui devrait être livré à Israël en 2025, donnera aux avions de chasse la possibilité de rester dans les airs pendant une période beaucoup plus longue, un atout particulièrement précieux, notamment en cas de frappes éventuelles contre les installations nucléaires iraniennes. Le ravitailleur très sophistiqué KC-46 remplacera progressivement le Boeing 707 vieillissant actuellement utilisé par l’armée de l’air israélienne, et qui est sur le point d’être supprimé ».

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