À partir des années 2000, les relations entre la France et Israël se réchauffent. Sur le plan scientifique et culturel notamment, avec la création, en 2004, d’un Haut conseil pour la recherche et la coopération scientifique et technologique. « Au milieu des années 2000, la France abandonne, sans vraiment le dire, une certaine politique pro arabe. Ce changement de tonalité est aussi l’indice d’une position plus balancée entre Israël et Palestine », explique Alain Dieckhoff. Notons un incident survenu en novembre 2011, lorsqu’en marge du G20 des journalistes surprennent Nicolas Sarkozy confier à Barack Obama : « Je ne peux plus voir Netanyahou, c’est un menteur ».

Le Premier ministre israélien a été reçu cinq fois en France depuis l’élection d’Emmanuel Macron. C’est devant lui qu’en juillet 2017, à l’occasion d’une commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, le locataire de l’Elysée dénonce l’antisionisme comme nouveau nez de l’antisémitisme. Toutefois, le dossier iranien a pu être un point de friction entre les deux hommes, Israël réclamant la fin de l’accord passé avec Téhéran sur ses activités nucléaires civiles.

En parallèle, Paris a voté pour l’entrée de la Palestine à l’Unesco en 2011, et en 2012 pour qu’elle soit reconnue comme observateur non-membre de l’ONU.

La France continue de consacrer « des sommes considérables à l’aide aux Territoires palestiniens », selon France diplomatie, avec un programme de 500 millions d’euros sur la période 2008-2017. « La plupart des projets portent sur l’amélioration des infrastructures et le développement durable. ». En 2020, pour aider la Palestine à faire face à l’épidémie de Covid, Paris a accepté un décaissement anticipé de 16 millions d’euros à destination de l’Autorité palestinienne, « dont environ un tiers en faveur de Gaza », précise le Quai d’Orsay.

« Ce soutien n’est pas un motif de grief entre la France et Israël », souligne Alain Dieckhoff. « Les Américains eux-mêmes ont été très actifs dans l’aide aux Palestiniens sous Obama. De son côté, Israël se satisfait de voir des externes continuer à soutenir la société civile et maintenir un certain niveau de vie dans la bande de Gaza. C’est autant de choses qu’ils n’ont pas à prendre en charge ».

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