Bonjour Arié Bensemhoun, pour cette première chronique de cette nouvelle année, vous souhaitiez nous partager vos vœux
Bonjour,
Dimanche, dans l’avion qui me ramenait d’Israël à Paris, j’ai pensé à ce que pourraient être mes vœux pour 2024.
Espoir d’abord de plus de douceur et de beaucoup de bonheur pour vaincre l’obscurité et l’obscurantisme qui envahissent le monde.
Car, l’année 2023 restera marquée par le pogrom du 7 octobre. Nous pensions que nous n’aurions plus à vivre ces horreurs, un rappel de la Shoah, au 21e siècle.
Comme tous, je n’oublierai jamais ces journées fatidiques des 7 et 8 octobre, pendant lesquelles l’humanité a déserté le monde.
Le Hamas et les islamistes ont ouvert les portes de l’enfer et il ne sera pas possible de revenir au monde d’avant sans éradiquer le mal qui menace l’existence d’Israël et du peuple Juif, et de notre civilisation aux prises, elle aussi, avec la barbarie.
C’est pourquoi, le 31 au soir, pour le passage à la nouvelle année civile, j’ai décidé d’être sur cette place des otages à Tel Aviv, aux côtés des familles qui espèrent la libération d’un fils, d’une fille, d’une sœur, d’un frère, d’un père, d’une mère … et le retour à la maison des centaines de milliers de soldats de Tsahal qui combattent pour protéger Israël et rendre justice aux victimes de cette guerre qui une fois de plus nous a été imposée !
Et puis, au douzième coup de minuit, ce ne sont pas moins de 25 rockets qui ont été tirées sur Israël depuis la bande de Gaza. C’est dire si nous sommes loin du cessez-le-feu que réclame la communauté internationale, et dont, ironie de l’histoire, le Hamas ne veut pas !
Tous les pays qui ont célébré la nouvelle année dans la joie et la liesse populaire avec des feux d’artifices devraient réfléchir et se poser la question de ce qu’ils feraient si leurs voisins les agressaient de la sorte.
Autant vous dire que l’ambiance était pesante. Les Israéliens qui mènent une guerre terrible dans l’enfer de Gaza, n’ont pas vraiment le cœur à faire la fête, même s’ils font preuve d’une immense résilience et d’une solidarité sans précédent et à toute épreuve.
Le miracle c’est que le moral reste bon et le peuple, uni dans l’épreuve, fait face avec une force et une détermination qui font chaud au cœur.
Les bénévoles sont partout, dans les bases et dans les champs, pour que les soldats ne manquent de rien et que le pays continue à fonctionner aussi normalement que possible. C’est la guerre et ce peuple est incroyable.
Parce que c’est le combat d’Israël, c’est aussi celui de la France et de toutes les démocraties !
Car, l’avenir d’une civilisation se joue là où tout a commencé : sur la terre d’Israël il y a plus de 2000 ans.
Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous ! Disait Albert Einstein.
C’est pourquoi, les fondateurs de la civilisation dite Judéo-chrétienne ont choisi, pour définir leur rapport au temps qui régît l’Histoire des nations, le 8eme jour de la naissance de Jésus, jour de sa circoncision qui marque l’entrée dans l’alliance d’Israël, pour être le premier jour du nouveau calendrier : le 1er janvier.
Tout un symbole que beaucoup ont oublié et qu’il faut rappeler pour comprendre que les destins d’Israël et de l’Occident, au-delà des vicissitudes souvent douloureuses de l’histoire, sont liés.
C’est l’heure de vérité pour notre avenir et 3 questions se posent :
Où est la France ? Cette France dont Shimon Peres disait qu’« elle a en commun avec Israël, de pouvoir parler au monde et l’inspirer ! ».
Où sont les grandes consciences morales quand la haine des Juifs flambe et qu’Israël est voué aux gémonies ?
Où sont les nations qui avaient juré : « plus jamais ça » à la découverte des camps d’extermination et de l’ampleur sans précédent de la Shoah ?
C’est parce que nous devons apporter des réponses à ces questions fondamentales, que face à ceux qui ont renoncé ou qui ont choisi de se soumettre, nous devons tout faire pour que l’année 2024 soit porteuse de promesses et de réalisations, et que nous unissions, avec l’ensemble de nos concitoyens, nos forces pour Agir Ensemble !
Voilà en quelques mots l’état d’esprit qui préside en ce début d’année 2024 où l’on se dit que, si le meilleur est à venir, il est prudent de se préparer au pire… et c’est peu dire quand on a déjà vécu le 7 octobre 2023 qui restera dans toutes les têtes et tous les cœurs.
Arié Bensemhoun
RADIO J.