L’ensemble de l’économie du pays tente de s’adapter à une situation de guerre sans commune mesure avec les précédents conflits israélo-palestiniens

Des responsables du ministère israélien des Finances ont indiqué dimanche soir au cabinet de guerre que le coût des opérations militaires menées par Israël à Gaza et à la frontière libanaise s’élève à environ un milliard de shekels (246 millions d’euros) par jour. Cette somme comprend notamment le solde des réservistes, le coût des heures de vol, du carburant, de la nourriture et des munitions. Les fonctionnaires du ministère des Finances ont également indiqué que le budget de la Défense devra être augmenté l’an prochain.

Au-delà des plus de 360.000 réservistes mobilisés selon des chiffres officiels, au moins 125.000 Israéliens ont été contraints de quitter leurs domiciles dans le sud d’Israël, ou au nord, à la frontière avec le Liban, une zone touchée chaque jour par des tirs du Hezbollah, allié du Hamas.

Le secteur de la construction est particulièrement touché : de nombreux travailleurs palestiniens ont vu leurs permis de travail annulés en raison du conflit. Le secteur de l’hôtellerie-restauration est, lui, plombé par le moral en berne des consommateurs. Signe de l’anxiété ambiante, peu après l’attaque du Hamas, le volume des transactions par carte de crédit a chuté de 10% dans le pays, et jusqu’à 20% après le début de l’opération militaire à Gaza le 27 octobre.

La capacité de résistance de la puissante branche de la tech israélienne, qui compte pour 18% du PIB, sera déterminante. Dans une enquête menée fin octobre auprès de 500 entreprises du secteur, 70% ont déclaré des commandes et projets importants annulés ou reportés depuis le début de la guerre.

Alors que beaucoup d’instituts économiques ont sabré leurs prévisions de croissance pour 2023 et 2024, la banque nationale d’Israël fait preuve d’un relatif optimisme tablant pour l’an prochain sur une croissance du PIB de 2,8%.

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