Yaffa Adar, otage libérée, est invitée à un concert par Andrea Bocelli

Cette fan du ténor italien, âgée de 85 ans, a dit avoir trouvé du soutien dans la musique du chanteur lyrique pendant sa détention ; Bocelli lui a écrit personnellement

Yaffa Adar, 85 ans, a passé 49 jours entre les mains du Hamas, en captivité, trouvant du réconfort dans la musique du chanteur d’opéra italien Andrea Bocelli.

« Je n’avais pas de radio ou de télévision, rien du tout », raconte ainsi Adat à Ilana Dayan dans l’émission de journalisme d’investigation « Uvda », sur la Douzième chaîne. « Pour passer la nuit, je passais en revue tous les épisodes de ma vie dans ma tête ».

Admiratrice de longue date de Bocelli, elle raconte qu’elle fredonnait sa musique tous les matins, se disant : « Peut-être qu’aujourd’hui sera une bonne journée ».

Adar était devenue une symbole de dignité et de défiance après la diffusion d’images la montrant rester impassible alors que des terroristes en extase, qui venaient tout juste de perpétrer un massacre dans son kibboutz Nir Oz, le 7 octobre, la prenaient en otage – d’abord en scooter, puis en voiture.

La musique de Bocelli a ainsi fait partie de la méthode de survie d’Adar, une méthode qui lui a permis de traverser des journées longues et effrayantes.

Son histoire est arrivée jusqu’à Gad Oron, producteur de musique israélien, qui l’a partagée avec l’équipe du ténor.

Il y a quelques jours, la petite-fille d’Adar lui a lu une lettre écrite en anglais par Bocelli lui-même :

« Chère Yaffa, j’aimerais vous prendre dans mes bras – j’aimerais vous remercier pour l’émotion que votre récit a suscité chez tous ceux qui ont eu le privilège de l’entendre et en particulier chez moi dans la mesure où de manière incroyable, j’y suis moi-même intégré ! »

« Jamais je n’aurais pu penser que mon humble voix, ce cadeau formidable que j’ai reçu du ciel sans le mériter, pourrait un jour s’avérer être si important. »

« Il n’y a aucun prix, aucun applaudissement, aucun honneur, aucune reconnaissance qui puisse avoir autant de valeur que vos paroles que, je vous l’assure, je n’oublierai jamais. Grâce à vous, dorénavant, je vais chanter avec un enthousiasme renouvelé, avec une nouvelle foi, avec une nouvelle énergie. Quel honneur pour moi ! »

« J’espère pouvoir vous rencontrer un jour et chanter juste pour vous ce que vous voudrez de manière à ce que cela puisse effacer le souvenir de journées terribles dont je ne peux même pas imaginer moi-même la dureté. Je suis admiratif de votre courage qui est un exemple pour nous tous », a-t-il poursuivi dans sa lettre. « Depuis l’autre côté de l’océan, je vous transmets mes sentiments les plus chaleureux, des sentiments remplis de gratitude, d’admiration et d’affection ».

Adar, assise sur un canapé au moment où sa petite-fille lui lit la lettre, s’exclame : « Wow wow wow wow, quel honneur, wow, Andrea Bocelli, wow ! »

Alors que sa petite-fille annonce à Adar que Bocelli souhaite l’inviter à l’un de ses concerts, Adar s’enthousiasme : « C’est le moment le plus fort de ma vie, je suis honnêtement si émue, c’est formidable, c’est incroyable ! »

« Qui aurait-pu penser que j’aurais entre les mains une lettre écrite par Andrea Bocelli ? », s’interroge-t-elle en embrassant le papier.

 

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