L’agence de notation Fitch Ratings a déclaré, mardi 12 décembre 2023, que la guerre menée par Israël contre Gaza présente certains risques d’escalade régionale. Ainsi, cette guerre a des effets négatifs sur les pays voisins, notamment l’Egypte, le Liban et la Jordanie; même si le conflit continue de reculer dans la bande de Gaza et en Israël.
Concernant les pays exportateurs de pétrole du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, Fitch suggère que les prix élevés du brut de l’année dernière soutiendraient leurs indicateurs de crédit. Lesquels sont basés sur le prix moyen du brut Brent à 80 dollars le baril.
D’ailleurs, le secteur du tourisme a été clairement touché dans les trois pays par la guerre. Puisque le taux d’occupation des hôtels dans le sud du Sinaï égyptien est tombé à moins de 5 % dans les premiers jours de la guerre.
L’agence a toutefois indiqué que la faiblesse de la croissance mondiale en 2024 pourrait conduire à de nouvelles réductions de la production de la part de l’alliance OPEP+. Et ce, si le marché pétrolier se transforme de manière décisive en excédent. Tout en notant que le récent accord conclu fin novembre dernier a mis en évidence les réticences de certains membres.
Le fardeau de la dette pour certains pays de la région
Dans le même temps, les fondamentaux du crédit dans d’autres pays de la région sont confrontés à des défis résultant du lourd fardeau de la dette; ainsi que des conditions de financement difficiles dans un contexte de hausse des taux d’intérêt mondiaux.
L’agence s’attend donc à ce que les taux d’intérêt nationaux restent élevés en raison des tendances inflationnistes. Alors que la guerre menée par Israël contre Gaza présente des risques. Et que le soutien financier bilatéral et multilatéral constitue un facteur important pour assouplir les restrictions dans certains pays; en plus de réaliser quelques progrès dans les réformes économiques et financières.
Enfin, notons que l’agence de notation Moody’s avait reporté à la mi-octobre la publication de la dernière notation de crédit d’Israël. En justifiant cela par les développements militaires existants dans la région. Alors qu’elle s’apprêtait à la réduire, avant même le déclenchement de la guerre.