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Bonjour Ilana,

Une  chronique de Daniel Rouach sur Radio J.

Elon Musk, propriétaire de Tesla et Twitter, est en Israël ce lundi. Avec l’aide de Tsahal il se rendra dans des villes proches de la frontière avec Gaza.

Elon Musk va rencontrer le président Isaac Herzog et le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de sa visite.

Benjamin Netanyahu et le milliardaire Elon Musk se sont déjà rencontrés en septembre dernier avant la guerre. Pendant leurs échanges très amicaux, ils avaient fait part à plusieurs reprises de leur respect mutuel.

Elon Musk est « le chef de file actuel de l’innovation la plus spectaculaire du nouvel âge et peut-être de manière générale », avait déclaré M. Netanyahu.

« Il est, dans une large mesure, en train d’ouvrir la voie qui va changer le visage de l’humanité et également le visage de l’Etat d’Israël », avait-il encore affirmé, précisant qu’il voulait « le convaincre d’investir en Israël durant les années à venir ».

VISITE DE CE JOUR.

Actualisation de notre chronique de ce matin sur Radio J par i24News : « L’avion privé du milliardaire Elon Musk a atterri à l’aéroport Ben Gourion, a indiqué le compte social ElonJet, qui suit les mouvements du jet à travers le monde.

Elon Musk, doit rencontrer le président israélien Isaac Herzog à Jérusalem pour discuter de la lutte en ligne contre l’antisémitisme, a indiqué la présidence. Au cours de cet entretien, prévu dans l’après-midi, le président Herzog sera accompagné de « représentants de familles d’otages détenus par le Hamas » et « mettra l’accent sur le besoin d’agir pour combattre l’antisémitisme croissant en ligne », ont indiqué ses services dans un communiqué. Il visitera également le kibboutz Kfar Aza, durement touché par les massacres commis par le Hamas le 7 octobre.

La visite lundi d’Elon Musk à Jérusalem intervient au dernier jour de la trêve, renouvelable, entre Israël et le Hamas. Des organisations juives ont fait état d’une hausse des actes antisémites dans différents pays depuis le début de la guerre et la Maison Blanche a accusé la semaine dernière Elon Musk d’avoir fait une « promotion abjecte de la haine antisémite et raciste » dans l’une de ses publications sur son réseau social X (ex-Twitter).

Le patron de Tesla et SpaceX avait commenté, sous un post dans lequel il était écrit que les personnes juives encourageaient la « haine contre les Blancs » : « Tu as dit l’exacte vérité ». Pour la Maison Blanche, cette publication ne fait que relayer une théorie du complot populaire parmi les nationalistes blancs, selon laquelle les juifs ont un plan secret pour favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux afin d’y saper la majorité blanche.

Dimanche soir, les médias israéliens évoquaient une possible rencontre entre Elon Musk et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Le bureau du chef du gouvernement n’a pour le moment pas confirmé cette information. Les deux hommes s’étaient rencontrés en septembre à San Francisco, où Netanyahou avait espéré que le Musk trouverait « la capacité de mettre fin à l’antisémitisme », sur X. Selon le site israélien d’information Ynet, Netanyahou pourrait montrer à Musk le film documentant les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre, et aussi enregistrer avec lui un podcast ».

Musk arrive en Israël dans un contexte d’abandon massif des annonceurs X, qui fait suite à son soutien à une publication sur le réseau social centrée sur un complot antisémite.

Parmi les annonceurs de premier plan qui ont quitté la plateforme figurent Apple, Microsoft, IBM, Disney, Coca-Cola et Airbnb. Selon un rapport du New York Times du week-end, plus de 200 marques ont arrêté ou envisagent d’arrêter la publicité sur X, et l’entreprise pourrait perdre jusqu’à 75 millions de dollars de revenus publicitaires d’ici la fin de l’année.

Cette visite intervient alors que Musk continue d’être critiqué pour son échec à lutter contre l’antisémitisme sur Twitter, pour avoir partagé du contenu de comptes antisémites et pour avoir attaqué, voire poursuivi en justice, des organismes de surveillance qui critiquent sa gestion de l’antisémitisme et d’autres discours de haine sur Twitter.

Plus tôt cette semaine, Elon Musk a annoncé que Twitter ferait don de tous les revenus de la publicité et des abonnements « associés à la guerre à Gaza » aux hôpitaux en Israël et à la Croix-Rouge/Croissant-Rouge à Gaza. 

Une société de recherche appelée Media Matters a découvert que des publicités de grandes entreprises, notamment IBM, Apple, Disney et d’autres, apparaissaient à côté de messages faisant la promotion de l’antisémitisme et de la haine, dont certains étaient même partagés par Musk lui-même. À la suite du rapport, de nombreuses grandes marques ont arrêté de faire de la publicité sur X. Par la suite, Musk a annoncé que des slogans tels que « du fleuve à la mer » et « décolonisation » entraîneraient des suspensions de compte.

STARLINK. Le mois dernier, Elon Musk a également déclaré qu’il souhaitait fournir une couverture Internet par satellite Starlink à la bande de Gaza, suscitant l’indignation des responsables israéliens, notamment du ministre des Communications Shlomo Karhi, qui a averti qu’Israël s’opposerait à une telle initiative.

Alors que la bande de Gaza est coupée du reste du monde, Elon Musk avait confirmé vouloir rétablir Internet aux organisations humanitaires et internationales sur place.

La bande de Gaza est absente des radars depuis les nouveaux bombardements de l’armée israélienne Interpellé sur Twitter), Elon Musk a déclaré vouloir rétablir Internet dans la région pour les organisations humanitaires et internationales sur place.

« Starlink for Gaza »

Le hashtag « #starlinkforgaza » est devenu numéro deux des tendances et cumule déjà plusieurs millions de mentions. Plusieurs internautes demandent à Musk de recourir à sa flotte de 4.000 satellites Starlink pour rétablir les communications de Gaza avec le reste du monde.

Starlink est un fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX qui s’appuie sur une constellation de satellites comportant des milliers de satellites de télécommunications placés sur une orbite terrestre basse.

Starlink est le premier fournisseur d’internet par satellite à choisir cette orbite plutôt que l’orbite géostationnaire, car elle permet de diminuer le temps de réponse en la faisant passer de 600 ms à environ 20 ms

Starlink compte environ un million de clients dans une cinquantaine de pays, dont la France, qui ont autorisé la société à utiliser les fréquences nécessaires au système.

Pour atteindre ses objectifs commerciaux, SpaceX prévoit de disposer vers 2025 de 12 000 satellites, chiffre qui doit être porté à terme à 42 000.

La viabilité économique de Starlink dépend notamment du coût de fabrication et de mise en orbite des satellites. SpaceX utilise ses lanceurs Falcon 9 pour déployer sa constellation à des coûts fortement réduits grâce à la ré-utilisabilité de ce lanceur et à la compacité des satellites, qui permet de placer en orbite 50 à 60 de ces engins à chaque lancement. Plusieurs sociétés concurrentes ont prévu de mettre en service des constellations analogues. OneWeb est la plus avancée.

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