Tsahal : l’armée la plus morale au monde.

Raphaël Jerusalmy.

Ancien officier du renseignement militaire israélien, Auteur d' »Evacuation » chez Acte Sud

A aucun moment de l’histoire militaire humaine, une armée n’a déployé autant de précautions pour épargner les civils présents dans une zone de combat. Une armée qui se déplace avec des incubateurs et des cartons de Materna afin de secourir des bébés palestiniens utilisés par des terroristes du Hamas pour leur servir de bouclier humain. Combine du bouclier humain qui ne peut jamais marcher que si l’adversaire se conduit selon des principes moraux tels que les respecter est pour lui plus important que toute nécessité opérationnelle.

A aucun moment du conflit actuel l’opposant au Hamas, mais aussi de tout conflit de l’histoire d’Israël, Tsahal n’a contrevenu à la législation internationale, ni à la convention de Genève. Face à des ennemis qui le font systématiquement. La raison principale de cette conduite irréprochable est que Tsahal, étant une armée du peuple, de conscrits et de réservistes, ne peut obtenir d’eux un dévouement total que si ces soldats sont persuadés, non seulement de la justesse de leur mission, mais aussi de la manière honorable dont elle est menée. Ou plutôt honorante. C’est cette conviction qui assure la haute motivation des troupes. Mais aussi la sécurité des civils.

Tout soldat ou officier de Tsahal a le droit, et même le devoir, de refuser d’obéir à un ordre qu’il estime immoral

A la différence de la population israélienne, les Gazaouis ne disposent pas d’abris. Leur seul et unique abri, c’est le souci de Tsahal de faire tout son possible pour éviter de les frapper. Une attention particulière est prêtée à dissocier la population générale des factions terroristes. Aujourd’hui, dans les rues de Gaza, et sur les routes, la seule vision rassurante pour une famille déplacée, apeurée, est la présence des soldats israéliens qui assurent leur évacuation hors la zone des combats.

La morale humaniste qui anime Tsahal se reflète dans sa composition. Hommes et femmes, juifs, musulmans et chrétiens, laïques et religieux, membres de la communauté LGBT, toutes et tous servent dans ses rangs selon le même statut égalitaire. A cela se greffe les valeurs du judaïsme et du sionisme. Celle de la « pureté de l’arme » (Tohar HaNeshek), du respect de la dignité humaine (Kvod HaAdam), de la responsabilité personnelle, de l’intégrité et du professionnalisme.

Israël, unique démocratie du Proche-Orient, obéit à des règles d’engagement précises. Toute action militaire doit être approuvée par le gouvernement. Elle subit le contrôle juridique du Procureur des armées et des conseillers légaux ministériels et gouvernementaux, ainsi que de la Cour suprême. Cette action est ensuite passible d’être examinée par des commissions d’enquête indépendantes. Sans oublier que tout soldat ou officier de Tsahal a le droit, et même le devoir, de refuser d’obéir à un ordre qu’il estime immoral. Une cour militaire étudiera ensuite le cas de ce refus pour savoir s’il est fondé ou non. Ce règlement exemplifie à quel point l’armée compte sur la moralité de ses troupes et l’importance de s’assurer que tout combattant sente qu’il agit selon son âme et conscience.

Personnellement, j’ai participé à maints efforts de paix en tant qu’officier de liaison avec les nations arabes de la région et les services de sécurité palestiniens. J’ai également participé à des opérations humanitaires de Tsahal, dont celle portant assistance aux réfugiés des massacres du Rwanda. Je ne peux qu’exprimer ma gratitude à l’armée d’Israël de m’avoir offert l’honneur de lutter dans ses rangs afin de bâtir un monde meilleur.

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