Le secteur des plateformes de « quick commerce » est en déroute dans toute l’Europe, sauf en Israël où la guerre oblige les israéliens à ne pas sortir pour leurs achats. A Tel-Aviv c’est Wolt le leader. Wolt a été lancé à Tel-Aviv en 2018 et en 2021 à Jérusalem. Le concept est né en 2014 à Helsinki et a depuis été largement exporté.

Selon basta.media: « Dans toute l’Europe, l’engouement pour les produits livrés très rapidement faiblit. Les travailleurs font face à des défauts de paiement et des licenciements illégaux.

« Il semble que plus les entreprises se démènent pour gagner de l’argent, plus les conditions de travail se dégradent. » Ben Wray est journaliste. Il observe, dans une newsletter hebdomadaire et un média, The Gig Economy Project, les évolutions et les actualités des travailleurs des plateformes en Europe. L’année dernière, il a rencontré des travailleurs de Getir à Berlin, une société turque qui promettait de livrer vos courses « en 10 minutes », alors qu’elle venait juste de s’y installer.

« Lorsque Getir est arrivée à Berlin, elle offrait des primes aux travailleurs pour qu’ils viennent travailler pour eux, avec souvent un salaire bien au-dessus du taux normal du marché », nous dit-il. Mais, lorsque surviennent les premières difficultés, l’ambiance change radicalement : « Quand les choses commencent à se compliquer, Getir les pousse à la porte ou rend les conditions si mauvaises que les travailleurs ne veulent plus continuer. »

Les choses commencent en effet à se compliquer pour le secteur. En décembre 2022, l’entreprise de livraisons de courses Flink quitte l’Autriche après une procédure de redressement judiciaire. La société états-unienne GoPuff, également de livraison de courses, arrive en France en 2022 pour en repartir un an plus tard. Elle a aussi abandonné le marché espagnol, pour ne rester active qu’au Royaume-Uni.

Idem pour Zapp, qui a quitté le marché français en 2022 un an à peine après s’y être implantée. L’entreprise a aussi laissé tomber les Pays-Bas et ne reste qu’au Royaume-Uni. Même outre-Manche, le marché se réduit. « L’été dernier, l’entreprise a réduit ses activités au Royaume-Uni : elle s’est retirée de Bristol, Cambridge et Manchester et a licencié 10 % de son personnel », précise le média Sifted, une branche du Financial Times spécialisé dans l’entreprenariat en Europe ».

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