Au Proche-Orient, la riposte d’Israël contre le Hamas se poursuit. En parallèle des airs et des opérations terrestres, le conflit s’exporte aussi sur le front du cyberespace. Depuis le 7 octobre, les tentatives de cyberattaques se multiplient contre l’État hébreu. Un champ de bataille auquel sont habitués les ingénieurs et les hackers israéliens, surnommés les « hackers blancs », en première ligne pour combattre les pirates informatiques du monde entier.
David Allouch est l’un de ces soldats du cyberespace. Petit génie de l’informatique, il est le doyen des hackers d’Israël, une armée d’informaticiens civils mobilisés depuis le début de la guerre, capable d’identifier la provenance de ces attaques informatiques.
Une lutte proche du front.
« La plupart du hacking vient d’Iran maintenant », souligne-t-il au micro d’Europe 1. « Ce sont plus des groupes d’État auxquels nous avons affaire. Ils sont plus organisés, plus performants. On arrive quand même à les repérer tout de suite et on arrive à voir où sont les hackers, d’où ils viennent, ce qu’ils font et depuis quel ordinateur ils vont, etc », poursuit-il.
Une guerre pas si éloignée du front finalement, notamment lorsqu’il s’agit de contrôler des missiles. « Neutraliser un missile, ce n’est pas forcément avec un autre missile, ça peut être aussi avec du hacking », souligne l’informaticien.
Une cyberguerre « encore plus répandue depuis trois semaines »
Kfir Kimri est à la tête d’une entreprise de Cybersécurité. Son travail consiste à déjouer des attaques informatiques de plus en plus sophistiquées. « Il y a toujours eu la cyberguerre, on les voit mettre des logos avec la guerre et le Hamas sur des sites mais c’est encore plus répandu depuis trois semaines », s’alarme l’entrepreneur.
Tsahal, l’armée israélienne, est elle-même dotée d’une unité d’élite capable de traquer les pirates au fin fond d’Internet et qui fait appel, dans le plus grand secret, au service de ces hackers patriotes.
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