Des familles d’otages franco-israéliens à Paris pour faire entendre leur voix.

Ces familles franco-israéliennes se rendront mardi à l’ambassade d’Israël et rencontreront des élus ; plusieurs initiatives ont eu lieu pour sensibiliser sur le sort des otages

Des poussettes avec des images sont exposées pour symboliser les jeunes otages pris par les terroristes du Hamas lors d'une manifestation pour demander leur libération au Champ de Mars devant la Tour Eiffel à Paris, le 26 octobre 2023. (Crédit : Dimitar DILKOFF / AFP)

Des poussettes avec des images sont exposées pour symboliser les jeunes otages pris par les terroristes du Hamas lors d’une manifestation pour demander leur libération au Champ de Mars devant la Tour Eiffel à Paris, le 26 octobre 2023. (Crédit : Dimitar DILKOFF / AFP)

Une dizaine de familles d’otages franco-israéliens détenus par l’organisation terroriste palestinienne du Hamas sont arrivées lundi soir à Paris pour se « faire entendre ».

Elles ont été accueillies à l’aéroport de Roissy par une vingtaine de personnes qui brandissaient des portraits d’otages.

« Nous voulons que la communauté internationale fasse pression pour que le Hamas libère tous les otages », a déclaré Adva Adar, dont la grand-mère a été kidnappée.

Sa venue à Paris a pour but de se « faire entendre ». « En écoutant nos histoires, (montrer) qu’il y a des vraies personnes derrière, (…) qu’on a besoin de leur aide », a déclaré la jeune femme, émue.

« On veut parler aux autorités, à tous les Européens pour qu’ils soient du bon côté », explique Daniel Toledano dont le frère a été enlevé lors du festival de musique. Le frère d’Elya Toledano, 27 ans, ne sait pas si ce dernier est encore en vie mais il estime que le gouvernement israélien « doit faire plus » pour libérer les otages.

Pour Yshaï Dan, 81 ans, « le gouvernement français est très attentif ». « Ils veulent nous écouter et nous promettent d’aider mais je ne sais pas comment », confie le grand-père qui a eu deux membres de sa famille tués par le Hamas et dont trois autres sont toujours portés disparus, dont les petits-enfants de son frère, âgés de 12 et 16 ans.

Ces familles franco-israéliennes se rendront mardi à l’ambassade d’Israël à Paris et rencontreront plusieurs élus, accompagnées de l’association « 7 octobre 2023, vie brisée en Israël », qui rassemble des familles de victimes françaises.

Elles participeront aussi à la « soirée d’unité pour la libération des otages à Gaza » à la synagogue de la Victoire ce mardi à 19h, organisée par le Consistoire, en collaboration avec le CRIF, l’UEJF, le FSJU et le B’nai B’rith. L’évènement sera ponctué par des prières pour l’État d’Israël, pour Tsahal et pour les otages. L’avocat Amit Becher, président du Barreau israélien, évoquera toutes les questions juridiques liées à ces effroyables prises d’otages.

Plusieurs rassemblements et initiatives visant à sensibiliser sur les sort des otages ont déjà eu lieu ces derniers jours à Paris.

Dimanche 22 octobre, des centaines de personnes se sont rassemblées derrière le Champ-de-Mars, non loin de la Tour Eiffel, autour d’une longue table symbolique et des dizaines de chaises vides.

« Cette table a été faite pour shabbat, le jour où l’on se réunit en famille (…), dans un endroit de convivialité et de chaleur. Shabbat, c’est vendredi soir mais ce symbole continue », a expliqué Sarah Ouakil, vice-présidente de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), à l’initiative du rassemblement avec le Collectif du 7 octobre.

Le jeudi 26 octobre, trente poussettes vides ont été installées sur la pelouse du Champ-de-Mars à l’initiative du Crif, symbolisant cette fois les enfants et bébés enlevés par l’organisation terroriste.

« Nous voulions qu’au delà des chiffres, l’humanité reprenne le dessus. Ces noms, ces visages d’enfants détenus par le Hamas, nous voulions qu’ils interpellent le cœur et les consciences des Français », a expliqué Yonathan Arfi, président du Crif, au micro de BFMTV.

Des affiches avec les photos de jeunes captifs avaient été placées dans les poussettes, dont celles d’Aloni, 5 ans, Ela, 8 ans, ou encore Erez, 12 ans. Certains otages sont des nouveaux-nés, comme Kfir, 9 mois.

L’action a été menée conjointement à Marseille, Nice ou encore Lyon.

Des photos des otages ont aussi été projetées la semaine dernière sur les façades des mairies de Paris Centre, des 7e et 19e arrondissements, sur l’esplanade du Trocadéro, plus précisément sur un mur de la Cité de l’architecture et du patrimoine, ou encore dans les 3e et 11e arrondissements de Paris, dans le cadre de la campagne #BringThemHome (« Ramenons-les à la maison »)

La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé, près de 240 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînés dans la bande de Gaza où ils sont toujours retenus captifs.

Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.

Les chiffres publiés par le ministère de la Santé, dirigé par le Hamas, ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date.

 

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