En direct, guerre Israël-Hamas : Emmanuel Macron répète, lors de sa visite en Israël, que « la libération des otages est le premier objectif ».
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Le président français a dit exprimer par sa visite « la solidarité » de la France avec Israël « aujourd’hui et demain ». Plus de 200 personnes sont toujours aux mains de groupes islamistes, dont 9 ressortissants français. L’armée israélienne bombarde toujours sans relâche la ville de Gaza et les quartiers du nord de la bande, selon un porte-parole.retient avec Benyamin Nétanyahou.
La situation au Proche-Orient et les réponses à y apporter demeurent au centre du débat politique français.
Au lendemain d’un débat à l’Assemblée nationale et à quelques heures de la tenue d’un autre au Sénat, la situation au Proche-Orient et la réponse diplomatique qui devrait y être apportée demeure au centre du débat politique en France.
Le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, Jean-Louis Bourlanges, a estimé mardi que la solution politique à la situation au Proche-Orient devait « commencer par l’arrêt de la colonisation » israélienne en Cisjordanie, afin de faire baisser « la tension, la haine, la défiance » qui existe aujourd’hui entre Israéliens et Palestiniens.
« Dans le temps présent de violence, de haine qui règne dans la zone, on ne peut pas effectivement faire naître comme ça deux Etats souverains », a expliqué le membre du MoDem, membre de la majorité présidentielle, au micro de RFI. « Mais on peut préparer le terrain (…), ça veut dire, envoyer des signaux clairs de respect des aspirations légitimes des Palestiniens, et notamment l’arrêt de la colonisation, (…) quand la poussière sera retombée, quand la contre-offensive aura été menée, quand on recommencera à dialoguer ». Cela nécessitera, selon lui, une « réorganisation de la politique israélienne », pour en évacuer l’extrême droite, aujourd’hui au pouvoir au sein de la coalition conduite par Benyamin Nétanyahou.
Tensions à la frontière israélo-libanaise : Isaac Herzog estime que le Hezbollah « joue avec le feu »
Lors de sa conférence de presse conjointe avec le président français, le président israélien, Isaac Herzog, a pris la parole en premier.
Il a décrit la guerre en Israël et le Hamas comme une « situation extrêmement compliquée et fragile », affirmant qu’Israël était « déterminé à détruire le Hamas » et exigeait « la libération immédiate » de tous les otages. Il a précisé qu’Israël ne faisait pas de distinction entre les personnes détenues par le Hamas avec des passeports israéliens et « tous ceux qui ont une autre nationalité ».
« Nous surveillons de près la situation au Liban », a ajouté M. Herzog, accusant le Hezbollah « de jouer avec le feu » à la frontière israélo-libanaise, ainsi que l’Iran qui le soutient. Il a poursuivi en arguant : « Je tiens à préciser que nous ne cherchons pas une confrontation à notre frontière nord, ou avec qui que ce soit d’autre. Nous nous concentrons sur la destruction des infrastructures du Hamas et sur le retour de nos concitoyens. Mais si le Hezbollah veut nous entraîner dans une guerre, il doit être clair que le Liban en paiera le prix. »
Il s’est enfin dit préoccupé par la montée de l’antisémitisme dans le monde, y compris en France, appelant la communauté internationale à prendre des mesures pour protéger la communauté juive.
« La libération des otages est le premier objectif », affirme Emmanuel Macron lors de sa rencontre avec le président israélien
Le président français, Emmanuel Macron, et le président israélien, Isaac Herzog, se sont exprimés devant la presse en anglais, lors de leur rencontre à Jérusalem.
Après la prise de parole de M. Herzog, Emmanuel Macron a répété exprimer par sa visite « la solidarité » de la France avec Israël « aujourd’hui et demain », insistant sur le fait que l’attaque terroriste du 7 octobre était un « choc immense pour la planète entière, en particulier en France ».
Accusant le Hamas de commettre « un crime horrible, en jouant avec des vies », il a ajouté : « Je partage votre point de vue selon lequel le premier objectif que nous devons avoir aujourd’hui est la libération de tous les otages, sans aucune distinction. »
M. Macron a également déclaré qu’il voulait qu’Israël soit « sûr de ne pas être laissé seul dans la lutte contre le terrorisme », ajoutant que les « opérations ciblées » menées par Israël contre le Hamas étaient une nécessité, bien qu’il faille combattre, selon lui, « sans confusion et sans élargir le conflit ».
Il a abondé en arguant que « nous [la France] ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans votre pays et dans l’ensemble de la région », évoquant le Hezbollah, à la frontière israélo-libanaise, mentionné plus tôt par M. Herzog.
« Ce qui s’est passé ne sera jamais oublié, c’est certain. Et nous serons là aujourd’hui, demain et après-demain pour la paix et la stabilité. Parce que ces gens ont été tués simplement parce qu’ils étaient juifs et qu’ils voulaient vivre en paix », a-t-il conclu.
L’autorité palestinienne affirme qu’Emmanuel Macron va rencontrer Mahmoud Abbas en fin d’après-midi
L’autorité palestinienne a affirmé que le président français, Emmanuel Macron, qui effectue mardi une visite de solidarité avec Israël après l’attaque sanglante menée par le Hamas, se rendra également en Cisjordanie pour rencontrer son président, Mahmoud Abbas.
La rencontre entre les deux dirigeants au siège de l’Autorité palestinienne à Ramallah « doit commencer à 17 h 30 [16 h 30, heure à Paris] », selon des responsables du bureau de M. Abbas.
Ce déplacement n’a toutefois pas été confirmé dans l’immédiat par l’Elysée.
La suite du programme officiel de la visite de M. Macron reste en effet incertaine, ses derniers rendez-vous fixés en Israël ayant lieu en début d’après-midi.
La possibilité qu’il s’entretienne avec le chef de l’Autorité palestinienne, à Ramallah mardi, est toutefois évoquée depuis vingt-quatre heures. Emmanuel Macron pourrait aussi se rendre, mercredi, dans un autre Etat de la région, en fonction des consultations engagées avec l’Egypte, la Jordanie et les pays du Golfe.
Emmanuel Macron annonce que neuf Français sont encore portés disparus ou retenus en otage
« Nous sommes liés à Israël par le deuil. Trente de nos compatriotes ont été assassinés le 7 octobre. Neuf autres sont encore portés disparus ou retenus en otage », a déclaré Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter), à sa sortie de sa rencontre avec les familles des ressortissants français tués lors de l’attaque du Hamas en Israël ou retenus otages, qui s’est tenue à l’aéroport de Tel-Aviv, mardi au petit matin.
Le précédent bilan faisait état de sept personnes portées disparues ou retenues otages. « A Tel-Aviv, auprès de leurs familles, j’ai exprimé la solidarité de la Nation », a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat français doit désormais s’entretenir avec le président israélien, Isaac Herzog, à Jérusalem, à 8 h 30 (heure à Paris).
Au programme de la visite d’Emmanuel Macron en Israël
Alors que le chef de l’Etat vient de rencontrer les familles des ressortissants Français tués ou retenus comme otages à la suite des attaques du Hamas en Israël le 7 octobre, il doit désormais s’entretenir avec le président israélien, Isaac Herzog, au palais présidentiel de Jérusalem, à 8 h 30 (heure à Paris).
Juste après, Emmanuel Macron rencontrera le premier ministre de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, avec qui, à l’issue de leur échange, il fera une déclaration commune devant la presse à midi.