Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, les chaînes de l’Etat hébreu enchaînent sujets militaires, reportages patriotiques et messages de soutien.

« Nous allons les battre. Nous allons les surprendre. » Devant la caméra de la chaîne israélienne numéro 13, le commandant de l’unité Golani, l’un des bataillons les plus durement touchés dans l’attaque du Hamas du 7 octobre, avec plusieurs dizaines de morts, exprime sa volonté d’écraser l’organisation terroriste.

Face à lui, le journaliste chargé des sujets militaires fait une promesse à la dizaine de soldats réunis devant des chars : « Quand la guerre sera terminée, nous nous retrouverons ici. » Les militaires apprécient. A l’officier, le journaliste promet qu’il retrouvera sa fille chez lui. Puis il le serre dans les bras.

Une nation en guerre, une télévision en guerre. Le 7 octobre, Israël a perdu une bataille contre le Hamas, mais l’Etat hébreu l’emportera : c’est la tonalité très patriotique des heures de journaux télévisés visionnées par Le Monde mardi 17 et mercredi 18 octobre.

Sur les chaînes d’information israéliennes, les programmes ont été complètement bouleversés depuis l’attaque du Hamas. « Avec l’aide de Dieu, nous gagnerons », clame via un logo permanent la chaîne 14, proche de l’extrême droite et soutien inconditionnel du premier ministre Nétanyahou, contrairement aux trois principales chaînes d’information, plus neutres. « Israël en guerre », indique la chaîne 13.

Sur les bandeaux défilent les alertes aux roquettes et les informations les plus récentes, notamment toutes les annonces officielles de Tsahal.

La bande de Gaza est filmée de loin et l’on aperçoit les explosions régulières. Quasiment aucune image n’est montrée, en revanche, de l’intérieur du territoire palestinien et des conséquences des frappes massives. Les médias israéliens – comme la presse internationale – n’ont pas accès à la zone bombardée.

Des images existent néanmoins, tournées par des journalistes palestiniens, lesquelles sont largement reprises par les médias des pays arabes.

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