Le gouvernement israélien a récemment donné son feu vert à un ambitieux plan de développement de Jérusalem-Est, évalué à 850 millions de dollars, dans le but de renforcer l’unité et la robustesse de la ville. Ce programme quinquennal, d’un montant de 3,2 milliards de shekels, vise à investir dans divers secteurs clés, tels que les infrastructures, l’éducation, l’emploi, la protection sociale et l’environnement. Cette initiative intervient alors que la situation à Jérusalem-Est est depuis longtemps sujette à des tensions et des controverses, tant sur le plan local qu’international.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a insisté sur le caractère bénéfique de ce plan pour une Jérusalem unie et solide, malgré les points de vue divergents sur son impact réel. Une des caractéristiques marquantes de ce plan est l’engagement d’approuver la construction de 2 000 nouveaux logements pour les résidents palestiniens de la région, une première qui vise à améliorer les conditions de vie de ces populations.

Cependant, la mise en œuvre de ce plan n’a pas été sans controverse. Des ministres d’extrême droite, tels qu’Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ont exercé des pressions pour amender certaines clauses, ce qui a conduit à des ajustements dans le programme. Par exemple, un programme permettant aux Palestiniens d’étudier dans des programmes préparatoires pré-universitaires israéliens a été annulé sous l’opposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich, qui craignait que cela ne radicalise les jeunes Palestiniens.

Le compromis trouvé entre les ministres a abouti à une redirection des fonds pour l’enseignement supérieur vers une sous-section axée sur l’encouragement de l’emploi à haute productivité. Cette décision a suscité des spéculations quant à la manière dont ces fonds seront finalement alloués.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a également influencé le plan en faveur d’une augmentation de l’infrastructure et du personnel de la police dans la moitié est de Jérusalem, afin de renforcer la sécurité dans cette zone.

Il convient de noter que le plan actuel s’inscrit dans la continuité d’un programme similaire approuvé en 2018, qui était déjà le plus grand investissement du gouvernement israélien à Jérusalem-Est depuis son annexion en 1967. Malgré les efforts visant à améliorer les conditions de vie dans cette région, des militants palestiniens et israéliens ont exprimé leurs préoccupations concernant les implications du plan, en particulier sur le renforcement des organisations de colons et la « l’israélisation » de la population palestinienne par le biais de l’éducation.

Il pourrait être envisagé que ce plan d’assistance destiné aux Palestiniens de Jérusalem-Est réponde potentiellement (c’est une hypothèse) aux attentes de l’Arabie saoudite visant à accroître les droits des Palestiniens dans le contexte d’un éventuel accord de paix avec Israël.

Jforum.

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