La croissance mondiale pour 2023 revue en légère hausse par le FMI.

Par |2023-08-02T07:21:27+02:002 Août 2023|Catégories : ECONOMIE|

Le Fonds monétaire international table sur une croissance de 3 % cette année, contre 3,5 % en 2022, alors qu’il envisageait une progression de 2,8 % en avril.

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La croissance mondiale s’accélère doucement, malgré une inflation tenace. Dans la mise à jour de ses prévisions, publiée mardi 25 juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a revu légèrement à la hausse sa prévision de croissance pour 2023 à 3 %, contre 3,5 % en 2022, alors qu’il tablait en avril dernier sur 2,8 %. Une performance qui reste bien en deçà de la moyenne de 3,8 % par an, entre 2000 et 2019.

Parmi les bonnes nouvelles de ces derniers mois mises en avant par l’institution sise à Washington : l’annonce par l’Organisation mondiale de la santé en mai que la pandémie de Covid-19 n’était plus une « urgence sanitaire mondiale », le rétablissement des chaînes logistiques qui a permis un retour à la normale des prix du fret maritime, et les craintes d’une tempête financière suscitées par les faillites des banques américaines Silicon Valley Bank et First Republic qui se sont dissipées.

Mais l’économie mondiale doit affronter le vent contraire de l’inflation. Hors alimentation et énergie, celle-ci ralentit plus lentement que ce qui avait été anticipé en avril, surtout dans les pays riches où elle a été revue à la hausse pour 2023 et 2024. Cette inflation dite « sous-jacente » ne devrait même pas ralentir en 2023 dans la moitié des pays du monde.

Recul des prix de l’énergie

Parmi les raisons invoquées, le FMI cite « les profits des entreprises qui demeurent élevés », des « tensions sur le marché du travail qui alimentent une hausse des salaires » ou encore la conséquence de « la dépréciation des taux de change » dans certains pays. C’est surtout grâce au recul des prix de l’énergie que l’inflation mondiale a décéléré, passant de 8,7 % à 6,8 % entre 2022 et 2023. Les cours ont baissé après que l’Europe a rempli ses réserves de gaz l’hiver, et alors que la Chine connaît une croissance morose depuis le début de l’année. Leur impact a été bien plus important sur la baisse des prix que les hausses des taux d’intérêt directeurs.

Le FMI souligne que « la priorité, dans la plupart des économies, consiste à poursuivre la désinflation tout en assurant la stabilité financière ». Autrement dit, les banques centrales doivent continuer à restaurer la stabilité des prix tout en gardant un œil sur les risques de crise financière. La menace existe toujours puisque, comme le rappelle FMI, « les turbulences du secteur financier pourraient reprendre lorsque les marchés devront s’ajuster à la poursuite de la politique de resserrement monétaire des banques centrales ».

Cette politique devrait se poursuivre au cours des prochains mois. La Banque centrale européenne pourrait ainsi annoncer, jeudi 27 juillet, une neuvième augmentation consécutive de son taux directeur, à un niveau record depuis 2000, tandis qu’aux Etats-Unis, une décision de la Fed est attendue mercredi 26 juillet.

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