EDITORIAL LIBRE PAROLE. Dudi Amsellem (62 ans), né à Jérusalem, de parents juifs marocains, a accepté début 2023 la proposition du Premier ministre de devenir ministre au sein du ministère de la Justice et ministre de la coopération régionale.

Il a toujours été une des vedettes-marionnette de l’émission Eretz Nehederet qui fait rire (où sourire!) les israéliens. C’est bien connu. Depuis longtemps, à Jérusalem, Dudi utilise sa vitalité et sa force physique pour effrayer ses interlocuteurs. Les juifs du Maroc vivant en Israël considèrent le personnage comme un « faux marocain » (« Morocco Mezouiaf »).

Les Marocains israéliens ont depuis bien longtemps quitté l’illettrisme et pour certains d’entre eux sont bardés de diplômes. Sa manière de caricaturer les juifs originaires du Maroc à travers un personnage public odieux est la manière pour « Dudi » de dire « j’existe ». Dans le Shouk hacarmel de Tel-Aviv ce personnage de « Dudi Le Marocain » n’a même pas sa place.

A noter que l’auteur de ce texte, Daniel Rouach, est né à Meknès au Maroc et est très fier de ses origines au Maroc.

Bibi ne voulait pas de lui. Amsellem est le roi des combines au sein du Likoud. Mais face aux accusations d’être considéré comme anti-séfarade, Bibi à cédé.

David Amsallem dit « Dudi » est certainement l’homme politique le plus honni par les opposants à Bibi Netanyahou (qui a peur des réactions de son Ministre totalement imprévisible). Ses cris et sa gestuelle à la Knesset sont uniques. Il fait partie de ses personnages qui sur le plan télévisuel sont reconnaissables instantanément. Un véritable OVNI. IsraelValley l’adore car à lui seul il est capable de faire hurler la Knesset en un instant. De quoi écrire sur lui, sans fin…

Gali Baharab-Miyara, ancienne procureure du district de Tel-Aviv et conseillère juridique du gouvernement en succession à Avihaï Mandelblit ne souhaite qu’une seule chose : écarter Dudi Amsallem du pouvoir pour incompétence totale.

REUE DE PRESSE. « Amsalem a clairement indiqué ce qu’il pensait de la Cour suprême qui, selon lui, se montre discriminatoire à l’égard des Juifs originaires du Moyen-Orient, comme lui.

L’année dernière, il avait accusé la Cour de ne pas tolérer « les Machlouf, les Amsalem ou les Biton, » citant des noms mizrahis pour laisser entendre que la Cour discriminait les Juifs séfarades, une déclaration faite après le rejet de plusieurs requêtes qu’il avait déposées ».

En Juin 2022. « Le député du Likud, Dudi Amsellem a juré de « briser les os de la gauche » lorsque son parti reviendra au pouvoir. Amsalem n’a pas tardé à assurer que les os seraient brisés “démocratiquement”. “Nous allons leur montrer que nous savons mieux gouverner l’Etat qu’eux”, a promis le député dans une interview à la radio Kan Bet.

Amsellem rêve de revenir au pouvoir pour se venger des opposants politiques qui ont envoyé le Likoud dans l’opposition. “Quand nous reviendrons au pouvoir, ils ne recevront même pas la moitié de ce à quoi ils ont droit dans les commissions… Alors ils diront – soyez des hommes d’État… Non, c’est fini”, a annoncé le député. – “Ils m’ont fait sortir (de la salle de réunion pour avoir crié sept fois, mais je vous promet que je vais faire aussi sortir (le président de la Knesset actuel ) Miki Levy qui lui a crié 15 fois à la Knesset !”

TIMES OF ISRAEL. « David Amsalem, critique fervent de la Cour suprême et député du Likud, a été nommé second ministre au sein du ministère de la Justice. Sa nomination a été ratifiée par la Knesset mardi matin.

Ni le bureau d’Amsalem, ni le bureau du ministre en titre, Yariv Levin, n’ont expliqué comment se fera la répartition des compétences entre les deux hommes. Le bureau d’Amsalem a refusé d’évoquer les détails de cette nomination avant d’avoir la confirmation que le nouveau ministre occupera bien une place au cabinet ».

LPH. EN MARS 2023. Le député Dudi Amsellem (Likoud) a déposé aujourd’hui (lundi) à la Knesset, la proposition de loi dite ”loi française” qui confère l’immunité au Premier ministre en exercice. Selon les termes de cette loi, le conseiller juridique du gouvernement ne pourra pas autoriser l’ouverture d’une enquête préliminaire sur le Premier ministre en exercice, sauf pour des délits sexuels, de violence, sécuritaires ou de stupéfiants ou si le report de l’enquête pourrait nuire de manière significative à la sécurité ou à l’économie du pays.

 

Dans l’argumentaire présenté avec la proposition de loi, le député Amsellem écrit que ”le Premier ministre d’Israël est un des postes les plus compliqués. Il doit prendre des décisions de la plus haute importance qui impactent tout le public: processus politiques, sécuritaires, économiques, sociaux. C’est pourquoi, il doit entièrement se consacrer à ces sujets. Ces dernières années, plusieurs Premiers ministres ont été perturbés par des enquêtes qui ont été ouvertes à leur encontre en raison de diverses infractions, et parfois pour des faits qui s’étaient déroulés avant qu’ils n’accèdent au poste de chef du gouvernement. Afin d’éviter une telle situation, il est proposé que le Premier ministre ne fasse pas l’objet d’enquête pendant la durée de son mandat”.

Il rappelle ensuite les limitations évoquées plus haut à ce principe qu’il souhaite voir appliquer en Israël et qui existe, notamment, en France d’où le qualificatif donné à cette loi.

Il est aussi précisé que les années du mandat ne seront pas comptabilisées dans les années de prescription des faits.

 

Dudi Amsellem veut faire passer cette loi dans le cadre du vote d’une loi fondamentale – Le gouvernement. Si la réforme judiciaire venait à passer dans sa version actuelle, la Cour suprême ne pourrait pas l’annuler puisque le pouvoir d’annuler une loi fondamentale lui sera explicitement dénié.

L’AN DERNIER SURI24NEWS. Suite à l’immense tollé provoqué par ses propos au sein de son propre parti, le député du Likoud David Amsallem est revenu mardi soir sur l’affirmation, prononcée plus tôt dans la semaine, selon laquelle le parti islamiste Ra’am serait le bienvenu dans une coalition dirigée par le Likoud lors des prochaines élections.

David Amsallem a déclaré dans une interview à Channel 12 que les propos qui ont fait polémique selon lesquels « Si Netanyahou obtient 61 sièges, le parti Ra’am sera invité dans la coalition » avaient été sortis de leur contexte.

« Ra’am et la Liste arabe unie sont antisionistes. Ils ne peuvent être dans aucun gouvernement », a déclaré M. Amsallem.

« Mon mauvais choix de termes a été mal repris, mais vous me connaissez, ainsi que mon lien avec la tradition d’Israël et le judaïsme, » a-t-il affirmé.

Dans son discours à la Knesset, après la clarification apportée, Amsallem a encore appuyé ses propos affirmant: « quiconque ne veut pas d’un État juif vote pour la gauche. L’État d’Israël est en danger existentiel ».

Le chef de l’opposition et du parti Likoud Benyamin Netanyahou a lui-même réagi disant: « le Likoud sous ma direction n’a jamais accepté et n’acceptera jamais d’inclure Ra’am dans une coalition. »

La Knesset devrait voter sa dissolution mercredi, selon un accord entre la coalition et l’opposition. La date de nouvelles élections sera ensuite annoncée.

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