Dans un contexte tendu après le vote de la réforme à la Knesset, le restaurant Taizu prend position et a décidé d’ouvrir le jour de Tisha beav (normalement les restaurants sont fermés). Un geste de provocation pour les pro-Réforme.
« Tel Aviv: Taizu ou la fusion à l’israélienne ».
De gillespudlowski.com
Connaissez-vous la cuisine « Asiaterranéenne »? Ou plutôt la fusion version israélo-asiate: c’est ce que propose le petit Yuval Ben Neriah, qu’on a connu au Herbert Samuel, dans sa cuisine ouverte. La neuve maison de cet ancien lieutenant de Jonathan Roshfeld est drôle, vaste, moderne. Sa cuisine fait se rencontrer Chine, Japon et Méditerranée, avec un peu d’Inde et de Vietnam.
Des idées de ce qu’on goûte là en rafale? Les petits pains vapeur avec chutney de tomate et yaourt, le tartare de poissons sauvages au sésame noir en cornet, le sashimi de poisson blanc au cresson, celui au thon aux échalotes caramélisées, les superbes huîtres au vinaigre et aux nouilles fines transparentes à la chinoise, le carpaccio de poisson aux épices et légumes craquants, la bruschetta de veau, les dim-sums comme à Canton ou les raviolis comme à Shanghai.
Il y a les moules au crabe, ail craquant, soja, piment ou encore les calamars en tandoori à la crème aigre et amandes rôties, le poulpe avec ses pâtes aux noix et basilic, le mérou frit à goûter avec les doigts, au soja blanc et au vinaigre, comme le rumsteack à la citronnelle et piment vert aux herbes vietnamiennes, les mini barracudas frits du jour en beignets épicés, les crevettes au curry massamam et aubergine thaï. On en oublie, en cours de route. Le palais se lasse un brin sous l’assaut des épices et du piment.
Les vins israéliens nouvelle vague (blanc de Castel de Ramat Raziel issu de chardonnay, syrah du Golan signé Yarden) participent à la fête et les desserts ont de la tenue (fin millefeuille praliné et crème noisettes ou tarte ananas et sorbet). C’est là le triomphe de la mode gourmande tout azimut et l’un des gros succès telaviviens.