En Suède : un homme a été autorisé à brûler la torah devant l’ambassade d’Israël.

Un homme a prévu de brûler une bible hébraïque devant l’ambassade d’Israël à Stockholm lors d’un rassemblement. Son identité n’est pas connue . Il évoque une riposte au coran brûlé le mois dernier devant une mosquée de la capitale suédoise et « un rassemblement symbolique au nom de la liberté d’expression ».

DANS LE MONDE.

« Le premier incident a eu lieu en mars. Après un cour de religion, où Rebecka (les prénoms ont été changés), 12 ans, a parlé de sa foi en classe, dans un collège de Malmö, une élève a lancé en arabe : « Je la déteste, elle et son peuple dégoûtant. » Peu après, l’adolescente de confession juive a découvert un tag près de son casier : « Libérez la Palestine – fuck Israël. » Quelqu’un a craché sur sa veste, des élèves se sont mis à crier des slogans propalestiniens sur son passage… Contactée par ses parents, la direction du collège a affirmé qu’elle prenait l’affaire très au sérieux. Le Médiateur contre les discriminations a ouvert une enquête. Mais à la rentrée, le harcèlement a repris.

« Je m’étais préparée à ce que nos enfants soient des cibles, mais je ne pensais pas que cela arriverait si tôt », avoue Esther, la mère de l’adolescente. Son mari, Yarin, est né en Israël. Quand ils étaient plus jeunes, ils avaient évoqué l’idée d’aller s’y installer. Ce qui est arrivé à leur fille aînée les a décidés : l’été prochain, ils vont quitter la Suède, avec leurs trois enfants, pour aller vivre à Ra’anana, au nord-est de Tel Aviv. « Il n’y a pas d’avenir pour nous ici », soupire Esther.

Conférence internationale.

C’est exactement le contraire que le premier ministre social-démocrate Stefan Löfven espère démontrer, en accueillant, mercredi 13 octobre, à Malmö, un forum international sur l’antisémitisme. Intitulée « Remember – React », la conférence va rassembler les représentants d’une cinquantaine de pays, dont le secrétaire général des Nations unies (ONU) Antonio Guterres, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président israélien Isaac Herzog, par visioconférence.

Le choix du port de 350 000 habitants, au sud du pays, n’est pas un hasard. En 1943, quand l’armée allemande a occupé le Danemark, c’est par Malmö que les juifs danois ont fui. C’est là aussi que sont arrivés, à bord des fameux « bus blancs », 15 000 survivants des camps de concentration, au printemps 1945.

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