Le cabinet gouvernemental a approuvé ce dimanche une résolution visant à prévenir l’effondrement de l’Autorité palestinienne. Adoptée à huit voix pour, une contre et une abstention, celle-ci stipule qu' »Israël travaillera pour empêcher l’effondrement de l’Autorité palestinienne, tout en agissant pour qu’elle cesse ses activités contre Israël sur la scène internationale ».
Parmi les autres conditions posées par le gouvernement pour son soutien à l’AP, il est également exigé que celle-ci mette un terme à ses incitations à la violence dans les médias et dans son système éducatif, qu’elle cesse de rémunérer les familles des terroristes, mais aussi de construire illégalement en zone C de Cisjordanie.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la défense Yoav Gallant ont indiqué qu’ils soumettraient prochainement des mesures concrètes censées aider à renforcer l’Autorité palestinienne.
Parmi celles-ci, la création d’une nouvelle zone industrielle à Tarkamiya près d’Hébron, un plan financier incluant une garantie pour les prêts, le règlement de la dette, une remise sur le carburant et des paiements anticipés d’impôts. Le prolongement des heures d’ouverture du point de passage d’Allenby entre la Cisjordanie et la Jordanie, ainsi que la restitution des permis de circulation en Israël aux dirigeants de l’Autorité palestinienne suspendus en janvier, ont également été discutés.
Ce plan de soutien a pour objectif d’empêcher la prise de pouvoir du Hamas en Cisjordanie, comme il l’a fait dans la bande de Gaza. Le plan de soutien à Ramallah est vivement décrié par l’aile la plus à droite du gouvernement.
Quelques heures avant la réunion du cabinet, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir avait vivement dénoncé ces concessions et ces avantages accordés à l’AP, qualifiés de « honteux ». « Il n’y a pas de grande absurdité que ces avantages accordés à l’organisme qui encourage le terrorisme et prend le contrôle de territoires en Judée-Samarie, qui plus est dans le contexte actuel de vague de terreur », a déclaré le ministre d’extrême droite. Avant le début de la réunion, le ministre des Finances Betsalel Smotrich a également précisé qu’il n’approuverait « aucune concession financière pour les Palestiniens ».
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