La plateforme de transports UBER a annoncé qu’elle se retirerait d’Israël à partir de la semaine prochaine.

La marque qui rencontre un franc succès dans plusieurs pays, dont la France, n’a pas réussi à s’implanter en Israël.

Arrivé en 2014 sur le marché israélien, UBER ne possède aujourd’hui que 6000 véhicules qui roulent sous son enseigne. Les difficultés rencontrées sont liées à la régulation israélienne et au puissant lobby des chauffeurs de taxi.

En effet, l’ambition d’UBER était de recruter des conducteurs qui n’ont pas de licence de taxi, comme elle le fait ailleurs. Mais l’Etat a refusé de changer la loi dans ce sens. De ce fait, les seuls conducteurs qu’UBER a pu recruter sont des chauffeurs de taxi.

Sur ce segment du marché, la société n’a pas réussi à se faire une place. Elle se trouve loin derrière GETT, qui regroupe des dizaines de milliers de chauffeurs de taxi et Yango.

Il y a moins d’un an, la société avait annoncé qu’elle allait développer en Israël un modèle un peu différent de celui que l’on connaissait, en fonctionnant par le biais de taxis agrémentés et non de chauffeurs privés et en proposant des commissions intéressantes aux chauffeurs de taxi.

En effet, Uber, contrairement à ses concurrents, ne ponctionne pas de franchise mensuelle pour l’utilisation de son application et demande aux chauffeurs de prélever une commission allant de 3 à 8% par voyage uniquement. Ces commissions vont en diminuant avec la qualité du service fourni par le chauffeur.

Uber avait recruté des milliers de chauffeurs surtout dans le Goush Dan, Jérusalem et à l’aéroport Ben Gourion.

La directrice d’Uber Israël avait déclaré à l’époque :  »Nous ouvrons aujourd’hui une nouvelle page en Israël dans la coopération avec les taxis qui peuvent et doivent être une alternative aux voyages en voiture individuelle. Nous allons fournir un service de niveau international aux voyageurs et leur proposer des prix très intéressants pour que les chauffeurs gagnent bien leur vie et que les voyageurs bénéficient d’une grande disponibilité ».

Uber Israël voulait ainsi contribuer à réduire le trafic sur les routes israéliennes, très encombrées, en augmentant le nombre de taxis, surtout aux heures de pointe et en mettant sa technologie au service de cette cause.

N’ayant pas pu déployer son projet comme elle le souhaitait et face à son incapacité à s’imposer auprès des chauffeurs de taxi, la société a donc décidé de partir.  »Nous avons pris la décision difficile de suspendre nos service en Israël. Cette décision a été prise conformément à notre politique de concentration sur les marchés globaux centraux de la compagnie. Nous oeuvrons pour limiter au maximum les dommages auprès de nos équipes en Israël ».

Les employés d’UBER en Israël attendent leur lettre de licenciement.

LPH. COPYRIGHTS.

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