Un rapport de l’OCDE publié mercredi pointe l’échec israélien dans la réalisation des objectifs qu’il s’était lui-même fixés en matière d’environnement.

Selon le rapport, Israël a revu à la hausse ses ambitions en matière environnementale ces dernières années. Il s’est fixé comme objectif de réduire de 85% les gaz à effet de serre d’ici 2050. Selon l’OCDE, Israël ne met pas en oeuvre les moyens nécessaires pour atteindre ce chiffre à la date qu’il s’est fixée.

 

Les rédacteurs du rapport dénoncent également la politique de traitement des déchets en Israël. Ils estiment que l’Etat doit prendre des mesures financières auprès des collectivités locales pour encourager davantage le recyclage ainsi que de prévoir des mécanismes pour diminuer la quantité de déchets. L’OCDE trouve que l’échelon local n’est pas assez impliqué dans la politique environnementale.

Les enquêteurs soulignent que l’augmentation significative du développement des habitations et des infrastructures affecte plus que jamais la diversité des espèces. Israël fait des progrès dans l’expansion des zones protégées – il a protégé environ un quart de sa superficie terrestre, mais seulement 4 % de ses eaux territoriales. Cependant, la plupart des écosystèmes vulnérables subissent une pression considérable en dehors des aires protégées. Les espèces envahissantes de plantes et d’animaux exotiques ont un impact négatif réel sur la biodiversité et les écosystèmes, ce qui nécessite une action réglementaire.

Selon le rapport, Israël est un pays qui souffre d’une grave pénurie d’eau, et l’agriculture est à l’origine de plus de la moitié de sa consommation d’eau. Pour faire face à cette crise, Israël a investi beaucoup de ressources dans le dessalement de l’eau de mer. Parmi les pays de l’OCDE, Israël est le plus grand utilisateur d’eaux usées et le dessalement assure son approvisionnement en eau potable.

 

Les auteurs du rapport ajoutent que le système de réglementation environnementale de l’État d’Israël est en partie obsolète et qu’il existe des projets et des entreprises à potentiel environnemental qui ne font pas l’objet d’une évaluation environnementale. Ils encouragent donc l’Etat à adopter une loi visant à rationaliser l’octroi de licences environnementales.

Idit Silman, la ministre de l’Environnement a réagi à la publication de ce rapport:  »Ce rapport pointe les nombreux défis qui sont devant nous, avec entre autres notre capacité à faire face aux changements climatiques, à préserver la diversité biologique et le sujet du traitement des déchets. Nous travaillons en coopération étroite avec nos partenaires de coalition et le pouvoir local, pour atteindre nos objectifs et progresser vers le taux zéro de production de gaz à effet de serre mais aussi transformer les déchets en ressources et en or. Nous promouvons actuellement une série de lois dans ces domaines. Nous avons encore beaucoup de travail, mais nous sommes déterminés à agir pour l’environnement et notre santé et pour l’Etat d’Israël sur tous les plans ».

LPH. COPYRIGHTS.

 

 

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