Les négociations entre l’opposition et la coalition à la résidence présidentielle au sujet de la réforme judiciaire ont repris mardi.
Les représentants de chaque partie ont d’abord été reçus séparément par les services du Président avant de s’assoir autour de la même table. D’après les informations rapportées par le journaliste Zeev Kam de Kan Reshet Bet, on pourrait déjà parler de certains acquis.
En effet, les équipes de négociation sont parvenues à s’entendre sur deux points: la clause de raisonnabilité et le rôle des conseillers juridiques. Rien n’a filtré concernant le contenu de cet accord, cependant.
Force est de constater que ces deux sujets n’étaient pas les plus explosifs. En effet, ce qui pose véritablement problème est la question de la composition de la commission de nomination des juges et celle de la loi de contournement de la Cour suprême. Sur ces deux thèmes, chaque partie campe sur ses positions et un compromis semble difficile à trouver.
L’opposition affirme clairement que sans un accord sur ces deux points, elle ne validerait aucun acquis sur les autres sujets.
D’où le pessimisme des principaux acteurs de voir déboucher ces négociations sur une réforme consensuelle. Pour l’heure, les membres de la coalition qui s’expriment sur le sujet affirme que la réforme sera votée, selon un rythme moins soutenu que celui annoncé au départ mais ils tiennent à faire passer le message qu’au bout du compte, ils appliqueront le programme pour lequel ils ont été élus.
Parmi les plus déterminés se trouve Yariv Levin, le ministre de la Justice: « Le moment de vérité pour la réforme sera au lendemain du vote du budget. Il est préférable que cela soit fait en accord avec l’opposition mais si un tel accord n’était pas obtenu, il faudrait voter au moins une partie de la réforme pendant la session parlementaire d’été « . Le ministre parle des mesures dont le processus législatif a déjà été amorcé lors de la session d’hiver et qu’il a l’intention de mener à son terme rapidement.
Il a menacé de démissionner si d’ici la fin de la session d’été, aucune de ces mesures n’étaient votées.
D’après l’entourage de Netanyahou, le Premier ministre n’est guère impressionné par les menaces de son ministre de la Justice. Netanyahou n’a pas encore dit clairement quelle était sa position au regard du calendrier du vote de la réforme. Il semble, en tout cas, moins pressé que son ministre de la Justice ou que certains des députés de sa coalition.
Au sein de l’opposition, la pression des protestataires dans la rue se fait de plus en plus importante pour que les représentants quittent les négociations. C’est d’ailleurs ce qu’a déjà fait le parti Avoda et que menace régulièrement de faire Yesh Atid.
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