L’agence de notation a fait l’éloge de « l’économie résiliente d’Israël, de sa solide balance des paiements et de son niveau modéré de dette publique »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre des Finances Betsalel Smotrich ont salué samedi la décision de Standard & Poor’s (S&P) de maintenir la note de crédit AA d’Israël. L’agence de notation a fait l’éloge, vendredi, de « l’économie résiliente d’Israël, de sa solide balance des paiements et de son niveau modéré de dette publique », mais a également mis en garde contre « les risques politiques et sécuritaires persistants au niveau national et régional », évoquant les divisions autour de la réforme judiciaire et le conflit avec les groupes terroristes à Gaza et en Cisjordanie.

Eric Piermont (AFP/Archives)
Eric Piermont (AFP/Archives)Le logo de l’agence de notation américaine Standard and Poor’s

« Le maintien de la cote de crédit positive d’Israël en cette période de défis économiques mondiaux est un vote de confiance à l’égard de nos politiques économiques actuelles », ont déclaré Netanyahou et Smotrich dans un communiqué commun.

« Bientôt, nous ferons passer un budget d’État à la Knesset pour assurer la poursuite de nos efforts de renforcement de l’économie et de lutte contre le coût de la vie, pour le bien de tous les citoyens israéliens », ont-ils ajouté.

S&P a cependant estimé que l’instabilité politique, combinée aux défis économiques auxquels font face les États-Unis et l’Europe, entraînerait un ralentissement de la croissance du pays à 1,5 % en 2023, contre 6,5 % en 2022.

L’agence a exhorté le gouvernement à trouver un compromis sur la réforme judiciaire, afin de permettre à l’économie de « se redresser pour atteindre une croissance annuelle de 3,5 % à partir de 2024, soutenue par de solides performances dans le secteur diversifié de la haute technologie en Israël ».

Selon le quotidien économique Calcalist, Benjamin Netanyahou s’est fortement impliqué dans les discussions avec les représentants de S&P afin que l’agence de crédit confirme la stabilité de la note d’Israël, lui assurant notamment que la réforme judiciaire ne serait pas adoptée dans sa forme initiale.

Mercredi, le Fonds monétaire international a averti que l’incertitude prolongée concernant la réforme judiciaire présentait un « risque de baisse notable » pour l’économie du pays, alors que le mois dernier, l’agence Moody’s a abaissé la note de crédit d’Israël, évoquant une « détérioration de sa gouvernance ».

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