Le Premier ministre indien Narendra Modi sera l’invité d’honneur du défilé militaire de la fête nationale française du 14 juillet, « l’occasion d’engager une nouvelle phase du partenariat stratégique » entre les deux pays, selon un communiqué conjoint franco-indien.

« Pour marquer cette étape importante, un contingent des forces armées indiennes participera au défilé aux côtés des forces françaises », ont précisé les deux pays.

Il s’agira également « d’engager une nouvelle phase du partenariat stratégique entre la France et l’Inde, en fixant de nouveaux objectifs ambitieux pour les coopérations stratégique, culturelle, scientifique, universitaire et économique, y compris dans un grand nombre de secteurs industriels ».

Rappelant que les deux pays « partagent une même vision de la paix et de la sécurité, en particulier en Europe et dans la région Indo-Pacifique », ils ont également souhaité « prendre des initiatives communes pour répondre aux grands défis de notre temps, notamment le changement climatique, la perte de biodiversité et la réalisation des objectifs de développement durable ».

Cette visite « sera l’occasion pour la France et l’Inde de réaffirmer leur engagement en faveur du multilatéralisme, notamment dans le cadre de la présidence indienne du G20 », ont-ils encore expliqué.

Ludovic MARIN (POOL/AFP)

Ludovic MARIN (POOL/AFP)Le Premier ministre indien et le président français, Narendra Modi et Emmanuel Macron

La France cherche à accroître son influence dans la vaste région Asie-Pacifique où elle possède des territoires, comme la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie française.

Le président Emmanuel Macron s’est rendu le mois dernier en Chine, qui multiplie les démonstrations de force contre Taïwan. Mais depuis la perte d’un important contrat de sous-marins avec l’Australie, Paris cherche aussi à renforcer son partenariat avec l’Inde.

Lors d’une visite en Inde en septembre dernier, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna avait relevé « un terrain commun » entre Delhi et Paris sur le fait que « la logique de bloc à bloc serait erronée: ce n’est plus la logique américaine, nous nous distinguons par une approche plus nuancée et pluridimensionnelle dans notre relation avec la Chine ».

Elle avait ajouté que la France partageait avec l’Inde « une analyse très largement convergente sur l’attitude de la Chine, sa militarisation, son assertivité – je pourrais utiliser des mots plus forts, notamment lorsque l’on pense à ce qui a été fait dans le détroit de Taïwan – et aussi des préoccupations très largement communes ».

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