Le Saviez-vous? Google, Microsoft, Facebook, Intel et Nvidia installent ou renforcent leurs opérations de création de puces en Israël et les firmes israéliennes renaissent grâce aux investissements.

Les prouesses israéliennes ne s’observent pas dans la fabrication des puces mais majoritairement dans leur création. « Le développement de la R&D d’une puce est probablement la tâche la plus compliquée au monde.

Le niveau de complexité est énorme, et ce sont des projets réunissant des centaines de personnes utilisant des outils informatiques pour les programmer et des ordinateurs géants pour effectuer des simulations ». Avec les puces, « on touche au point névralgique le plus important du monde numérique ».

LE PLUS. Puces mémoire: Contre la Chine, les Etats-Unis mettent la pression sur la Corée du Sud.

Selon usine-digitale.fr: 

« Washington espère éviter des sanctions chinoises contre Micron en demandant à ses rivaux sud-coréens, Samsung et SK Hynix, de ne pas augmenter leurs exportations de puces mémoire vers la Chine.

Dans leur bataille commerciale et technologique contre la Chine, les Etats-Unis n’en finissent plus de mobiliser leurs alliés. Selon le Financial Times, l’administration Biden aurait ainsi demandé l’aide gouvernement sud-coréen pour contrer de potentielles sanctions contre Micron.

Concrètement, explique le quotidien financier britannique, Washington aimerait que Séoul fasse pression sur Samsung et SK Hynix, pour qu’ils n’augmentent pas leurs exportations de puces mémoire vers le marché chinois, en cas de restrictions commerciales contre leur grand rival américain.

Mesure de représailles ?

Fin mars, Pékin a lancé fin mars une enquête sur Micron, officiellement pour de potentiels “risques de sécurité”. Les Etats-Unis estiment au contraire qu’il s’agit d’une première mesure de représailles économiques contre les restrictions américaines, entrées en vigueur à l’automne 2022, sur les exportations de puces avancées et des équipements permettant de les produire.

Une interdiction d’exportation représenterait un coup dur pour Micron. Numéro trois du secteur, il traverse une période très difficile: son chiffre d’affaires a été divisé par deux au cours du dernier trimestre. En raison de la chute des ventes de produits électroniques, le secteur est en effet touché par une importante crise de surproduction, qui se traduit par une baisse de la demande et des prix.

En ralliant la Corée du Sud, l’administration Biden cherche à effrayer la Chine, qui pourrait ainsi faire face à une pénurie de puces. Sur le segment des mémoires DRAM, équipant les ordinateurs et les serveurs, Micron, Samsung et SK Hynix contrôlent 96% du marché, selon les estimations du cabinet TrendForce. Et sur le segment des mémoires NAND, pour les smartphones, leur part de marché cumulé s’élève à 65%.

Les Pays-Bas et le Japon aussi sollicités.

Cette demande intervient en marge de la visite du président coréen Yoon Suk Yeol à Washington. Entré en fonction l’an passé, celui-ci a adopté une ligne plus dure envers la Chine, tout en défendant les intérêts économiques des fabricants nationaux de puces, rappelle le Financial Times.

Pour obtenir gain de cause, les Etats-Unis disposent cependant d’un atout de taille : l’an passé, ils ont accordé une dérogation à Samsung et SK Hynix pour qu’ils puissent continuer à expédier des équipements vers leurs usines chinoises – les sanctions américaines s’appliquent à toutes les entreprises utilisant des technologies américaines. Cette dérogation arrive à échéance à l’automne.

Face à Pékin, la diplomatie américaine a déjà réussi à convaincre les Pays-Bas et le Japon de limiter l’exportation vers la Chine de machines de production de semi-conducteurs. Un coup de massue pour l’industrie chinoise car les deux pays abritent les plus importants équipementiers mondiaux : ASML et Tokyo Electric ».

Jérôme Marin www.usine-digitale.fr

 

 

Partager :