Le Comité olympique israélien, la Fédération israélienne de voile, et l’Institut technologique du Technion, collaborent actuellement dans le cadre d’un projet unique en son genre, visant à fournir des données scientifiques pour aider les véliplanchistes israéliens à décrocher une médaille olympique aux Jeux olympiques de Paris en 2024.
« L’objectif est de mettre la recherche, l’innovation et la technologie au service du sport de haut niveau. Le projet actuel testé sur la discipline de la planche à voile concrétise un véritable rêve. Si nous parvenons à répliquer les résultats obtenus à d’autres sports, cela constituera une véritable avancée pour le sport mondial, et pas seulement israélien », a expliqué Molly Epstein, la directrice scientifique du Comité olympique israélien.
Pour mener à bien ce projet, une étroite collaboration a été initiée entre les athlètes eux-mêmes, les entraîneurs et les scientifiques du Technion. « Sur la planche elle-même sont fixés des caméras et des capteurs qui mesurent la vitesse, l’accélération, les angles ainsi que la vitesse et la direction du vent pendant la navigation. Tous ces éléments collectés sont analysés par un logiciel afin d’indiquer aux véliplanchistes et à leurs coachs la meilleure façon de manœuvrer pour atteindre une plus grande vitesse », relate Molly Epstein.
La médaillée olympique en planche à voile Shahar Zubri, actuellement entraîneur de l’équipe féminine israélienne, poursuit : « La science prend aujourd’hui de plus en plus de place dans toutes les disciplines sportives. En planche à voile comme dans d’autres sports, les vitesses deviennent très élevées et le moindre mouvement ou changement d’équipement est très significatif. En collaboration avec le Technion, nous avons développé un moyen de tester le matériel de manière objective, puis de recouper les résultats en fonction des athlètes et de recevoir des données qui nous disent ce qui marche et ce qui ne marche pas pour chacun d’eux. »
L’équipe féminine israélienne de planche à voile est l’une des meilleures du monde. Lors d’une compétition internationale organisée récemment en Espagne, les trois premières places ont été décrochées par des Israéliennes. Mais une seule décrochera le précieux sésame pour participer aux prochains Jeux olympiques à Paris.
« Lorsque nous avons commencé cette collaboration, nous avons dit au Technion : ‘Les Jeux olympiques de Paris se dérouleront l’année du centenaire de votre établissement. Décrochons une médaille olympique à cette occasion ! Tout ce que nous développons ici est unique. Nous sommes conscients que nous avons d’excellents athlètes, mais notre avantage ultime viendra de la science », se réjouit Molly Epstein.
D’autres projets du même type vont être mis en place dans la discipline du tir à l’arc. « Nous avons remarqué que sur 72 flèches que l’association de tir à l’arc achète, il n’y en a que 12 qui sont réellement performantes. Le Technion est donc en train de construire un système de test pour découvrir le meilleur type de flèches. C’est ainsi que nous obtiendrons également un avantage dans ce sport », conclut Molly Epstein.
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