Une « Learning Expedition » de l’ESCP Business School a démarré ce jeudi en Israël. le thème central de la mission de 5 jours « l’écosystème hightech de Tel-Aviv, Jérusalem et Beersheva ».

Un groupe de 42 étudiants de ESCP Business School se trouve durant une semaine en Israël (Beersheva, Tel-Aviv, Haïfa, Jérusalem…). Au programme : la Startup Nation sous des angles très différents (culture, business, hightech, cyber, bitcoin, santé, design…). L’Hôtel de la mission est le Abraham Hostel de Tel-Aviv. La mission est organisée avec la collaboration très étroite de la Chambre de Commerce Israël-France à Tel-Aviv. La Fondation France-Israël co-finance la mission.

CE SAMEDI VISITE DU CENTRE PERES POUR LA PAIX.

Le Centre Peres pour la Paix est une organisation non gouvernementale basée à Tel Aviv-Jaffa en Israël. Il a été fondé en 1996 par Shimon Peres, ancien premier ministre d’Israël et lauréat du Prix Nobel de la paix. Son but est de « bâtir une infrastructure de paix et de réconciliation par et pour les habitants du Moyen-Orient ».

Le Peres Center mène une dizaine de projets de consolidation de la paix et de développement dans les domaines de l’éducation, du sport, de la médecine, de l’économie ou encore de l’agriculture. Tous ces projets sont menés conjointement avec les organisations arabes partenaires (majoritairement palestiniennes) et se sont avérés être viables dans le temps et couronnés de succès malgré la situation politique et économique dans la région.

LE PLUS. VISITE A BEERSHEVA ET SUD D’ISRAËL CE DIMANCHE.

CHALLENGE : « Le professeur Blumberg a consacré l’essentiel de sa carrière à la scène cyber israélienne. Et depuis quelques années un projet accapare son énergie : vice-président en charge du développement régional et industriel, il veut placer la capitale du Neguev, Beer-Sheva, au centre de cet écosystème.

Son bureau est exposé plein nord, avec des immeubles et des grues de chantier pour seul horizon. « Ici, il y a six ans, il n’y avait que du sable », jubile-t-il. A une heure de train de Tel-Aviv, le High-Tech Park comprend aujourd’hui des bâtiments où logent quelques 70 entreprises qui emploient près de 2 500 personnes. Des ingénieurs pour la plupart.

Dans dix ans, le site comprendra une quinzaine d’immeubles, représentant 10 000 jobs high-tech. Très symboliquement, le gouvernement y a installé son Centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (CERT), logé dans un bunker, au premier étage du building 1. L’armée doit aussi y implanter prochainement ses divisions d’élite dans la cyber : la prestigieuse unité 8 200 et le Corps C4i, spécialiste du télétraitement, soit quelque 7 000 spécialistes.

C’est de ce parc d’activité en plein désert du Neguev dont Emmanuel Macron voudrait s’inspirer pour fonder un pôle d’excellence à la française. Le lieu exprime bien cette idée qu’il est « possible d’avoir plus pour moins, en Israël, selon Stéphane Ayache, fondateur du cabinet TransformIT. Ce serait couillon de ne pas profiter de cette avance de phase israélienne. »

Le partenariat public-privé de Beer-Sheva regroupe l’université Ben-Gourion, la municipalité, ainsi que deux promoteurs, l’israélien Gav Yam et l’américain Kud International. Plusieurs multinationales ont ouvert un bureau sur place, dont IBM, Dell ou le géant du conseil PwC qui y a installé, en avril dernier, son centre d’excellence mondial consacré à la cybersécurité. « Nous profitons de l’écosystème : l’université, les grands groupes et les start-up », confie son directeur Tzachi Alon.

Incitations fiscales.

Tout le monde ne partage pas le même enthousiasme pour ce projet pharaonique porté à grand renfort d’incitations fiscales, par Benyamin Netanyahou, qui y voit également, avec une vision très sioniste, l’occasion de redistribuer une partie de la richesse nationale à cette région considérée comme l’arrière-cour d’Israël.

Cet entrepreneur, qui tient à garder l’anonymat, est venu à Beer-Sheva il y a plusieurs années pour y localiser la R & D de sa start-up, fondée en France, en profitant de la proximité de BGU. Incité à emménager sur le parc, il ne cache pas son scepticisme : « On nous a mis dans une bulle financière avec des aides de l’Etat qui ne sont pas appropriées », observe-t-il, inquiet de devoir se battre désormais contre les géants américains pour attirer les jeunes diplômés de Ben-Gourion ». DANS CHALLENGES (Copyrights).

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