Apple et Google, deux Gafa dans la tourmente.

Résultats en berne, autorités de régulation offensives et concurrents de plus en plus nombreux et hargneux: pour les deux géants de la tech américaine, l’ère de la toute-puissance est bel et bien révolue.

Après la crise sanitaire, les feux de forêts géants et les pluies diluviennes, la Silicon Valley est frappée par l’une des plus graves crises depuis l’éclatement de la bulle Internet il y a vingt-deux ans. Les résultats financiers des icônes du secteur sont en berne et leur valorisation en chute libre. Les plans de licenciements se multiplient: au total, depuis début 2022, les entreprises de l’industrie high-tech de la région ont licencié près de 80.000 personnes. Et la Valley se vide de ses forces vives. A San Francisco même, 27% des bureaux sont vacants, selon la société de conseil CBRE.

Dans ce paysage déprimant, Apple et Google ont publié leurs résultats le 2 février. Les nouvelles ne sont pas glorieuses: Apple a vu son chiffre d’affaires trimestriel reculer de plus de 5% – une première depuis quatre ans. La période des fêtes s’est moyennement bien passée pour la firme à la pomme, qui accuse sur un an un recul de 8% de ses ventes d’iPhones et de 30% de celles de ses Macs.

Google, de son côté, maintient une légère croissance sur le trimestre, de 1% de son chiffre d’affaires. Mais c’est la douche froide côté bénéfice: le résultat net s’effondre de 34%. Le groupe va également provisionner entre 1,9 et 2,3 milliards de dollars, principalement en raison du plan de suppression de 12.000 emplois qu’il avait annoncé le mois denier.

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